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Vestiges Chimus : Chan Chan, Huaca arco iris et Huaca Esmeralda

Notre plongée dans la civilisation chimu ne s’est pas limitée à la visite de Chan Chan.
Autour de Trujillo, plusieurs autres sites, plus petits, faisaient également partie du grand empire Chimu.
Dans la ville, le musée archéologique possède une jolie collection de céramiques et d’objets retrouvés pendant les fouilles de ces ruines.
Voici donc des photos de :
– Chan Chan, la majestueuse capitale de l’empire Chimu
– La Huaca arco iris : C’est un petit temple entouré d’une muraille longue de 60m sur 54m. Comme son nom l’indique, il est dédié à l’arc en ciel (symbole de pluie, donc de fertilité), qui est représenté plusieurs fois. Sous chaque arc en ciel, on aperçoit deux serpents (ou dragons) qui ont l’air de se faire des bisous, certainement une représentation des deux sexes.
– La Huaca Esmeralda : Surprenant, car situé en pleine ville, ce temple rectangulaire de 65m sur 41m, est composé de deux plates-formes et il est décoré de filets de pêche pleins de poissons (en sculptures, évidemment, pas des vrais!)

Chan Chan, la cité chimu

Vers le début du Xème siècle, alors que le monde andin est morcelé d’une multitude de seigneuries, émerge le royaume de Chimu, sur la côte nord du Pérou, dans la zone d’influence Mochica.
Les ruines de Chan Chan constituent le principal témoin de cette civilisation et l’un des sites archéologiques les plus importants de culture précolombienne.

Maquette de la partie visitable de Chan Chan

Maquette de la partie visitable de Chan Chan

La cité de Chan Chan, fut construite vers l’an 900, en adobe. Elle devait atteindre environ 20km² et sa population est estimée à près de 80 000 personnes à son apogée.

La ville était entourée d’immenses étendues de terres irriguées par des canaux et des aqueducs, assurant ainsi la subsistance des habitants.
A l’intérieur, on trouvait des temples, des palais, des entrepôts, des habitations, des places, des ateliers d’artisans, des marchés, ainsi qu’un vaste réservoir d’eau potable alimenté par la nappe phréatique.
A partir du XIVème siècle, l’état Chimu soumet les ethnies des vallées voisines. Son expansion est telle qu’elle commence à se heurter, par le sud et l’est, à l’impérialisme inca, qui finalement, allait être fatal aux chimus. Ils furent conquis par les incas en 1470. Ces derniers détournèrent et obstruèrent les canaux reliant la cité au fleuve afin d’obtenir la capitulation.

En rouge: les Chimus; En jaune : les Incas

En rouge: les Chimus; En jaune : les Incas

Bijoux chimus (Musée archéologique de Trujillo)

Bijoux chimus (Musée archéologique de Trujillo)

Les souverains chimus vivaient dans le luxe, comme en témoignent les céramiques finement décorées et les riches parures d’or, d’argent et de cuivre retrouvées dans les sépultures.
Contrairement aux incas, ils considéraient le soleil comme néfaste, certainement en raison de la chaleur destructrice qui régnait dans le désert où ils vivaient.
Du coup, ils vénéraient la lune, à laquelle ils sacrifiaient des enfants (entre autres), et restaient liés à la mer, comme en témoignent tant d’éléments décoratifs de Chan Chan.

On peut y admirer des motifs récurrents d’animaux marins (loutres de mer, pélicans, poissons), de filets de pêche, de vagues.
Le palais de Tschudi est la seule structure de Chan Chan à avoir été complètement restaurée et ouverte à la visite.
La cité de Chan Chan fut décrétée patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO en 1986.

Chan Chan

Chan Chan

Si tu vas à (Tru)jillo…!

En ce jeudi 9 février, fraîchement rentrés de l’île de Pâques, nous errions dans le centre historique de Lima, impatients d’être le lendemain. C’est en effet le 10 février, qu’atterrissaient nos premiers visiteurs, venus de France, j’ai nommé : Elvira, Alain accompagnés de Françoise, la tante d’Elvi. Sept mois que nous n’avions pas vu nos amis… Et là on trépignait (bon ok, c’est surtout moi qui trépignait, Kim, lui, n’est pas un trépigneur, mais un stoïque).

Plaza de armas de Trujillo

Plaza de armas de Trujillo

Le centre est essentiellement de style colonial, flanqué de nombreuse églises toutes plus chargées les unes que les autres. Nous avons établi notre base à l’hôtel colonial, qui porte bien son nom, superbe bâtisse avec patios fleuris, balcons, terrasses et petits escaliers de partout.
Nous avons soigneusement choisi notre chambre au dernier étage, sur l’immense terrasse aménagée de petits fauteuils en rotin et ensoleillée du matin au soir, avec vue sur la ville et le clocher de l’église San Francisco juste en face.
Mais n’allez pas croire que nous avons fait que nous prélasser, non, non, non ! Loin de là !
La fatigue du vol et les effets du décalage horaire s’estompant, nous avons bien rempli nos journées, entre petits-déjeuners au marché, visites de ruines pré-incas, d’églises, de musées, et dégustations de spécialités locales, si bien que la terrasse – au final – nous a tout juste permis d’admirer les levers et couchers de soleil…
Nous avons particulièrement apprécié la douceur du climat, la douceur des gens et leur douceur de vivre… vous l’aurez compris, cette ville est…paisible…
Au marché tout particulièrement, un caldo de gallina et un jus de fruit fraichement pressé au petit-déj, c’est du pur bonheur pour démarrer une journée de crapahutage sur un site archéologique !

A suivre prochainement sur notre blog :

  • le site de Chan-Chan, d’origine Chimu, un des plus fameux et fabuleux site archéologique du pays
  • la Huaca de la luna, d’origine Mochica, extraordinaire ensemble de temples superposés
  • L‘église del Carmen et sa surprenante pinacothèque de l’école de Cuzco
  • Le musée d’art moderne où sont exposés nombre d’œuvres (modernes bien-sûr) d’artistes sud-américain, mais pas que.
    Et plein d’autres choses encore…
    Alors, restez branchés, ça va bientôt chauffer sur Kimag Hoy !
San Francisco à Trujillo

San Francisco à Trujillo

Cerro Sechin

Le Cerro Sechin, locallisé dans la vallée de Casma, est l’un des plus anciens sites du Pérou (premier millénaire avant J.C.). Il a été découvert en 1937, par l’archéologue péruvien Julio C. Tello.
Situé sur le flanc d’une colline rocheuse, le site s’étend sur 50 000 m². De forme plus ou moins rectangulaire, les faces extérieures des parois qui l’entourent sont gravées de figures guerrières grandeur nature.
On peut ainsi admirer des combattants victorieux, portant vicères, bras, jambes ou têtes coupées, un tout petit peu agressifs, quoi! (cf Michael Jackson)
Un petit musée bien sommaire, mais fort sympathique nous accueille à l’entrée, surveillé par les chiens du gardien : le viringo, étonnante race canine, originaire du nord du Pérou tous pelés, avec une crête orange ou noire, leur température corporelle est de 40°!!! c’était super étonnant de les toucher!
Du coup j’en veux un…