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Galapagos, danse avec les requins !

Comme Kim vous l’expliquait, notre séjour s’est articulé entre 6 jours passés sur l’île très peuplée de Santa Cruz, et 4 jours dans le calme d’Isabela… Vous l’aurez compris, cet endroit nous a encore plus séduit. D’autant plus, que dans notre super hôtel, la posada del caminante (on avait carrément deux chambres, salle de bain et cuisine!) on a rencontré deux voyageuses super sympas, Ruth et Shirley, avec qui on a passé du bon temps à boire des cocktails!

L’île d’Isabela est la plus vaste de l’archipel, elle compte plusieurs volcans, encore en activité, dont le Sierra Negra, qui est entré en éruption en 2005 (sans dommage aucun). Mais bon, je vous parle des volcans, mais nous ne sommes même pas allés les visiter… On avait trop la flemme (et oui, c’est comme ça!). Mais ne vous inquiétez pas, on a fait d’autres trucs quand même, ben oui, il fallait bien ramener quelques photos pour le blog !
On a profité des alentours de Puerto Villamil (l’unique village d’Isabela). A pied, on peut rejoindre une lagune remplie de flamands roses (mais alors, vraiment très roses!). Un peu plus loin, un centre d’élevage de tortues… Et oui, c’est super intéressant et on y apprend plein de choses… Par exemple, qu’il est très difficile de copuler quand on est une tortue (voir photo), ou que les tortues qui sortent des œufs collectés, ne seront pas remises en liberté avant leur 8 ans, ou encore, comment reconnaître une tortue mâle d’une tortue femelle (y’a pas mieux pour briller en soirée!).
A Isla Isabela, il y a des plages tout le long du village, mais notre coin préféré, est une sorte de petite crique qui porte le nom poétique de « Concha y perla » (coquillage et perle) protégée du courant par un cirque de rochers, avec une eau transparente, où l’on peut admirer le fond rempli de poissons (avec masque et tuba c’est plus pratique!), et, si on a de la chance (ce qui fut mon cas), se retrouver nez à nez sous l’eau avec une otarie qui a envie de jouer!

On s’est quand même offert 2 petites excursions :

– Las tintoreras,

du nom des requins à pointes blanches qui pioncent pendant la journée dans les cavités naturelles de cette mini-île. Les requins sont là, sans bouger, ou très peu, et parfois, une gracieuse tortue marine les survole… Que c’est beau que c’est beau!

Et puis là-bas, on trouve aussi d’énormes colonies d’iguanes marins (encore!) dont les bébés, empilés par centaines au milieu du chemin ne demandent qu’à se faire piétiner (mais on n’a pas le droit). On y admire également des familles d’otaries se faisant des mamours…

En fin de journée, un autre tour de snorkeling dans l’eau cristalline, à faire la course avec les raies et les tortues… Trop dure la vie!

– Los tunneles,

est un lieu magique, à environ 45 minutes du port. Des circonvolutions de lave ont formé des sortes de petits tunnels et petites îles au milieu des mangroves.
C’est un petit coin de paradis, que certains fous à pieds bleus ont élu zone de nidification officielle. Depuis le début du séjour, on s’arrachait les cheveux pour saisir un cliché pas trop flou de ces drôles de volailles, et voilà qu’ici, on peut s’en approcher jusqu’à les toucher (mais on n’a pas le droit!)… c’est comme ça qu’à la fin de la journée, on se retrouve avec 50 photos du même oiseau, prises avec frénésie.
C’était tellement incroyable de les observer de si près, que je regrette encore de ne pas en avoir tâter un, malgré l’interdiction, histoire de bien m’assurer qu’il n’était pas fabriqué en plastique !
Deux trois tortues et raies mantas plus tard, on a enfin pu faire un truc vraiment génial (vu qu’on s’ennuyait un peu ), on a nagé avec des requins à pointes blanches!!!
Déjà la semaine précédente, lors de notre excursion à San Cristobal, on en avait aperçu subrepticement lors d’une séance de snorkeling (je me souviens de la scène irréelle où on était tous dans l’eau à quelques brasses du bateau, quand soudain, depuis le pont, le capitaine nous crie une réplique tout droit sortie des « Dents de la mer » : « Là-bas, un requin!!!!!« . J’avais justement la tête hors de l’eau à ce moment improbable, et en regardant l’endroit qu’il indiquait, j’ai vu un aileron!!!!! Et là, bien sûr, contrairement au scénario de Spielberg, on s’est tous rué, vers le requin…). Mais finalement, on avait pas très bien vu…

Tandis que là, notre guide nos a dit : »Restez là, et regardez dans cette direction »… Et nous, dociles comme des iguanes on a attendu… Quand soudain, une dizaine de requins à pointe blanche ont défilé sous nos yeux!!! Quelle émotion!

Sinon, on a aussi fait une promenade en vélo jusqu’au mur des larmes, s’arrêtant par-ci par-là pour visiter le cimetière, photographier une jolie plage, casser une chaîne de vélo ou discuter avec une tortue terrestre.

Le mur des larmes était la punition des hommes retenus dans la colonie pénitentiaire de Isla Isabela de 1946 à 1959. En effet, pendant leur détention ils devaient travailler à l’érection de ce mur en pierres volcaniques, de 100 m de long et 7 m de haut. La devise quand tu entrais dans cette prison était :« Si tu es fort, tu pleures, si tu es faible, tu meurs ».

Sinon, on était quand-même de bonne humeur!

Galapagos, Santa Cruz, sans tabou

Nos premiers jours sur Santa Cruz ont vu un temps très mitigé, les averses alternant avec quelques éclaircies en fin d’après-midi. De plus, à force de tergiverser sur la manière dont on voulait organiser notre séjour, et un peu effrayés par les tarifs pratiqués, nous n’avons effectué que quelques petites visites éparses, avant de vraiment se lancer. Néanmoins, il y a déjà beaucoup à découvrir en restant dans les environs de Puerto Ayora.

Le centre de recherche Charles Darwin

Ouvert au public, on y découvre des cultures de plantes endémiques, un élevage de tortues terrestres, ainsi que des iguanes jaunes de Sante Fe dont l’espèce est menacée. A savoir: jusqu’en juin de cette année, le centre abritait « George le solitaire », une tortue centenaire, dernière de son espèce, maintenant éteinte.

Tortuga Bay

Au bout d’un chemin qui traverse d’étonnants paysages de lave recouverte de cactus géants qui poussent comme des arbres, on débouche sur une plage d’une beauté rare. L’endroit abrite d’innombrables colonies d’iguanes marins qui passent le plus clair de leur temps à se prélasser sur les pierres chauffées par le soleil.

Las Grietas

C’est une sorte de crevasse enfermant une petite étendue d’eau, un lieu que l’on atteint au bout d’une courte promenade passant par playa escondida, encore un petit bijou de plage. A marée basse, on peut se promener assez loin dans l’eau, entouré par les poissons ! Coup de bol, on y a même croisé un petit groupe de raies évoluant dans les parages !

El Chato

La réserve de tortues terrestres est située un peu dans les hauteurs, où la végétation est abondante. Sachant qu’elles grandissent toute leur vie, et qu’elles peuvent atteindre l’age de 150 ans, certains spécimens sont gigantesques ! On pourrait passer dans leur carapace…

El Garrapatero

Encore une plage magnifique, qui doit abriter de gros bancs de poissons si on en croit les quantités de pélicans plongeant en piqué, et nous offrant un joli spectacle !

San Cristobal

C’est une île que l’on a visitée en excursion sur une journée. Le tour était splendide, mais on doit bien avouer, les visites en groupe, c’est pas notre truc ! Et les 2h30 de bateaux à l’aller comme au retour, non plus ! L’avantage, c’est que le guide avait un appareil avec un boitier étanche et qu’on a pu récupérer ses photos ! La loberia est une plage abritant des colonies d’otaries, ou lions de mer (loups de mer en espagnol : « lobos marinos »), avec leurs petits. C’est tout simplement magique de se poser sur le sable à côté d’eux, on pourrait les observer dans leur habitat naturel pendant des heures ! L’endroit, particulièrement propice au snorkling malgré une eau gelée, nous a dévoilé quelques tortues marines évoluant majestueusement parmi les bancs de poissons. Puerto Moreno semble également abriter des colonies d’otaries : quelle jubilation de les voir investir les places, les bancs, les jardins d’enfant, comme si la ville leur appartenait !

Les Galapagos pour les nuls

Si pour vous les Galapagos évoquent des terres vierges peuplées de tortues centenaires et d’iguanes géants, préservés de toute activité humaine, vous n’êtes pas loin de la vérité ! Certes, vous avez trop regardé, à la télé, les images prises par Nicolas Hulot ou l’équipe du commandant Cousteau, mais il est vrai que le spectacle que nous offre la nature sur ces îles est tout simplement extraordinaire !

Archipel des Galapagos

Archipel des Galapagos

Pour bien comprendre – et on sait combien il est important de bien comprendre – comment un tel endroit a pu et peut encore exister, voici ce qu’il faut savoir :

Un peu d’histoire

Santa Cruz, réserve de tortues terrestres el Chato

Tortue géante centenaire

Naissance : l’archipel, situé à 1000 km des côtes équatoriennes, est constitué de 19 îles (ainsi que d’îlots et autres rochers) d’origine volcanique. La naissance remonte à 3 millions d’années – ce qui est très jeune, si si ! Alors que les continents grouillaient déjà de vie, ces îles sont apparues au milieu de l’océan sans rien dessus ! Les premiers occupants devaient pouvoir soit bien nager, soit voler sur de longues distances. On pense que des insectes, mammifères et reptiles sont arrivés sur des bouts de bois à la dérive, poussés par les vents et les courants. Les oiseaux auraient aussi transporté des larves et des graines collées à leurs ailes ou leurs pattes. Du coup, un nombre relativement restreint d’espèces est venu occuper ces bouts de terres isolés.

Découverte

ce n’est qu’au 16ème siècle que l’homme y met les pieds ! Autant dire que depuis la nuit des temps, la nature s’y est développée, isolée de tout, en toute quiétude et sans la moindre intervention humaine, d’où l’apparition de très nombreuses espèces endémiques (n’existant nulle part ailleurs), animales comme l’iguane marin ou la tortue géante, et végétales comme le cactus « opuntia echios ».

Colonisation

Pendant longtemps, les îles ne serviront que de refuge aux naufragés, ou comme point de rendez-vous des pirates et chasseurs de baleines. L’Equateur s’approprie l’archipel en 1832, mais ce n’est qu’au début du 20ème siècle que les premiers colons s’y installent, employés dans des centres pénitenciers, qui ont ensuite fermé en 1959, date à laquelle l’archipel devient un parc national en raison de son caractère unique. En même temps nait la fondation Charles Darwin dont la mission est de préserver cet écosystème qui est le premier à être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco (1978).

Temps modernes

Santa Cruz, Tortuga Bay, le pinson de Darwin

Le célèbre pinson étudié par Darwin

A propos de Charles Darwin : en 1835, il séjourne dans l’archipel pendant 5 semaines, lors d’un voyage d’études qui durera 5 ans. C’est en partie grâce à l’observation des 13 espèces de pinsons présents dans l’archipel, avec des spécificités propres à chaque île et à leurs habitudes alimentaires, que Darwin élabore sa théorie sur l’évolution des espèces et la sélection naturelle. Naturellement, c’est devenu une figure emblématique et une grande fierté pour les Galapagueños (habitants des Galapagos). En réalité, dans l’ouvrage qu’il publiera 24 ans après son passage aux Galapagos, ses références à l’archipel ne représentent pas plus d’1% du livre…

Aujourd’hui

l’archipel compte près de 30 000 habitants, et plusieurs dizaines de milliers de touristes y passent tous les ans. Cette invasion pose bien-sûr d’immenses problèmes d’ordre écologique. Malgré les efforts colossaux consentis afin de préserver ce patrimoine, on sent bien la fragilité de l’écosystème face à l’activité humaine. La pollution, la pêche marchande, l’élevage ou l’agriculture (pour ne citer que les causes principales directes) dérèglent invariablement l’environnement, intact jusque là. Les espèces étrangères apportées volontairement ou involontairement (animaux domestiques, rats, fourmis et autres nuisibles…) sont autant de nouveaux adversaires venus perturber l’équilibre de cet écosystème. C’en est au point où des mesures drastiques doivent être prises afin de préserver certaines espèces menacées d’extinction. A titre d’exemple, des centres d’élevage de tortues terrestres ont vu le jour afin de sauver l’espèce. En effet, les élevages de bovins ont tendance à piétiner les zones de nidification, tandis que chiens et chats mangent les nouveaux-nés, leur carapace étant trop fragile, ou encore les troupeaux de chèvres les privent de leur alimentation habituelle.

Fou aux pieds bleus, mascotte des Galapagos

Fou aux pieds bleus, mascotte des Galapagos

Tourisme

Entre autres mesures de protection, le tourisme est particulièrement encadré. Déjà, il est interdit d’y apporter fruits, légumes, pois, graines, etc… Par ailleurs, il n’y a qu’un nombre limité d’endroits accessibles, et la plupart ne le sont qu’avec un guide officiel, dont le rôle est autant de surveiller que de fournir des explications. Enfin, d’énormes efforts sont faits pour éveiller les consciences et prévenir les mauvaises habitudes de tout un chacun. Mais tout cela est-il suffisant ?
On peut l’espérer, car malgré tout, la nature y est encore splendide et fascinante. Les décors époustouflants de lave couverts de cactus font place à des plages de sable fin bordées de mangrove. Tout cela est bien-sûr grouillant de vie : on croise des colonies d’iguanes en se rendant à la plage, on se fait submerger par les pinsons à l’heure du casse-croûte, on côtoie les otaries faisant la sieste sur les bancs publics, on rend visite aux tortues géantes qui broutent paisiblement, et partout, des oiseaux en tout genre… On a souvent le sentiment que ces animaux vivent en harmonie avec l’homme qui partage leurs terres, jamais ils ne semblent s’inquiéter, ils auraient même tendance à s’en approcher par curiosité !
La vie sous-marine n’est pas en reste : véritable paradis pour les plongeurs, les eaux de l’archipel habritent des colonies de poissons multicolores, des tortues marines, plusieurs espèces de requins, des raies géantes, et j’en passe… Nous avons bien fait de nous procurer du matériel de snorkeling, car rien qu’avec un masque et un tuba, nous en avons pris plein la vue !

Santa Cruz, au centre d'information, on est content

Conservons ensemble notre réserve marine !

La capitale de la province des Galapagos est Puerto Baquerizo Moreno sur l’île de San Cristobal, mais c’est Puerto Ayora sur Santa Cruz la ville la plus importante par son activité touristique et économique, peut-être dû à sa position centrale. Certaines îles trop éloignées sont inaccessibles en excursion d’une journée. Pour avoir la chance de les voir, il faut donc opter pour une croisière sur plusieurs jours (et posséder un porte-monnaie bien fourni). En tombant sur une très bonne affaire, nous avons failli nous laisser tenter, avant d’envisager finalement un séjour moins organisé. Sur les 10 jours, nous en avons passé 6 sur Santa Cruz et 4 sur Isabela, profitant déjà beaucoup par nous-même de ce que ces 2 îles ont à offrir, et partant parfois en excursion pour découvrir des endroits reculés. Nous avons été largement comblés par ce séjour tellement c’est magique, et nous savourons la chance que nous avons, d’avoir pu nous y rendre et réaliser ce fantasme !

Voilà, maintenant que vous savez tout, vous êtes prêts pour les innombrables photos qui vont bientôt remplir nos colonnes, car là-bas, on a mitraillé de tous les côtés tellement c’était grandiose !

Visuel pour dîner français

Visuel pour dîner français

Les crèches fonctionnent en fait grâce à deux associations jumelles : Crèche d’Arequipa, côté français, et Cuna amistad peruano-francesa, côté péruvien. Plus de 450 parrains-donateurs en France assurent leur subsistance grâce à leurs dons. Mais voilà, la crise aidant et l’Euro se dévaluant, les temps deviennent difficiles pour tenir le budget (à noter que moins de 4% de ce budget est nécessaire aux frais de fonctionnement de ces associations, et que celles-ci ont reçu au cours des années des prix récompensant la transparence de leur gestion).
C’est ainsi que j’en reviens à Annie, qui, avec l’idée de récolter de l’argent, pris la décision d’organiser un repas français au profit des crèches. Ni une ni deux, nous sommes officiellement désignés responsables de la communication, ce qui consiste en fait à réaliser des invitations, une mini-page web de l’évènement, ainsi que des calendriers destinés à la vente.

Crèche de Lara, décembre 2012

Crèche de Lara, décembre 2012

Notre autre meuble important, Monique (qui est aussi, accessoirement, consule honoraire) sera en charge de la majorité du repas, autrement dit, chef gastronomique!
Et quelle gastronomie… un bœuf bourguignon est prévu, façon Bernard Loiseau s’il vous plait!
C’est comme ça qu’un beau matin, Annie nous emmena, Monique et moi-même, faire la tournée des crèches, afin de voir quand-même de quoi il retournait avant de s’investir dans le projet .
Guidées par les géniales Susana et Amelia, les directrices, c’est peu dire que nous avons été émues face à ces superbes gosses, joyeux et câlins qui nous ont fait un accueil formidable. Chaque classe, (et il y en a beaucoup, je rappelle, entre 0 et 12 ans, multiplié par deux crèches), nous avait préparé une petite histoire, chanson ou contine selon les niveaux, on a eu le droit, par exemple à « savez-vous planter des choux… », parce que oui, en plus ils apprennent le français!
Nous avons eu là un spectacle d’enfants épanouis et gais… Quand je pense que certains arrivent ici dans un état de dénutrition avancé, avec des mamans au bout du rouleau… quand je pense qu’il y a une liste d’attente super longue, de familles en détresse… Pas d’hésitation, nous ferons tout notre possible pour nous rendre utiles !

Monique et Annie supervisent

Monique et Annie supervisent

Voilà comment on se retrouve à éplucher 5 kilos de patates et de champignons pour préparer un bœuf bourguignon façon Bernard Loiseau pour 50 personnes ! Mais quelle équipe! Avec Nicole (autre meuble précieux) qui nous a rejoint, on papote sec de la soirée à venir, en espérant que toutes les réservations seront honorées…
Et ce fut le cas ! 51 convives se sont donc régalés vendredi dernier, le 7 décembre, dans la belle salle de restaurant de l’hôtel d’Annie et Daniel (son truculent mari). Un apéritif monstrueux (avec des petits sablés à la Magali), une entrée succulente de saumon mariné de notre talentueuse Christine nationale, le meilleur bœuf bourguignon que j’ai jamais mangé, et une goûteuse mousse au chocolat (à la Monique encore elle!).

Avec cathi et Paul, pendant le repas

Avec cathi et Paul, pendant le repas

En conclusion, nous avons récolté 2661 soles, grâce à la vente des repas, des calendriers et des boissons…l’équivalent de 800 €.
Et non, ce n’est pas énorme-énorme, mais ce fut un succès, et on n’hésitera pas à réitérer en relevant un petit peu le prix du repas (qui était à moins de 12 €).
Et la suite me direz-vous?
Vous avez déjà compris qu’un futur dîner sera certainement organisé pour la rentrée scolaire (qui ici est en mars, puisque c’est bientôt les grandes vacances péruviennes), et un site internet est en préparation (par nos bons soins bien sûr), pour soutenir l’action de l’association côté Pérou. Il sera élaboré avec l’aide des autres personnes indispensables à ce projet : Jacky, le président de l’association « crèche d’Arequipa », et Jany, la présidente de « Cuna amistad peruano-francesa ».
Si vous voulez vous informer davantage, un très bon site est déjà en place côté français : Crèche d’Arequipa
Et bien entendu, si tout ceci vous donne envie de vous impliquer davantage, n’hésitez pas à devenir parrain !

Crèche de Lara, décembre 2012

Crèche de Lara, décembre 2012

Voilà un sujet qui nous tenait à cœur de partager avec vous, parce que notre aventure dans ce merveilleux pays n’est pas seulement composée de voyages, mais surtout de nos amis (nos meubles) ici, de tout ce qu’ils nous enseignent par leurs riches expériences et de tout ce qu’ils nous apportent par leur amitié précieuse.

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Pour aider l’association et devenir parrain, vous pouvez vous rendre sur cette page : « aider l’association«  , et télécharger en pdf le bulletin de parrainage. Il suffit ensuite de l’imprimer, le remplir, et l’envoyer à cette adresse: 
« CRECHE D’AREQUIPA »  
Mairie  – 56140  PLEUCADEUC

Mancora, plage et cocotiers

Sur notre trajet vers l’Equateur, nous avons fait une halte à Mancora, une petite ville balnéaire, sur la côte (c’est logique) nord du pays, à quelques heures de la frontière. Ancien village de pêcheur, c’est un lieu qui vit aujourd’hui essentiellement grâce au tourisme. Le soleil, les belles plages et de bonnes vagues attirent les adeptes de farniente et sports nautiques (surf et kite). Du coup, les hôtels et restaurants à 2 pas de la plage poussent comme des champignons depuis quelques années.

C’est plutôt l’aspect farniente qui a motivé notre étape, et nous avons donc dégoté un petit hôtel, l’hospedaje Guacamayo, tout charmant, avec ces constructions en bambou, toits de palme, sa piscine, ses 15 chiens et son chat qui se demande ce qu’il fait là… Vous l’aurez compris, on en a profité pour se reposer et faire trempette. Toujours dans l’idée de se « ressourcer », on a aussi pris un bain de boue dans une source thermale naturelle (poza de barro), dont on a testé les vertus curatives en se faisant des masques de beauté !

Iquitos, une île dans la forêt amazonienne

C’est en survolant Iquitos, que l’on constate son statut d’île au milieu du moutonnement des feuillages de la forêt amazonienne, cerclée des méandres paresseux du fleuve amazone et de ses confluents. On peut aussi l’appeler « île », car on ne peut la rejoindre que par voie fluviale et aérienne… Étonnant quand on sait que cette ville abrite près de 450 000 âmes !

Ce n’était qu’une petite colonie après sa fondation par les jésuites au XVIII ème siècle, qui subit une explosion démographique insensée pendant les 30 années du boom du caoutchouc (1885 – 1913). Ce fût l’âge d’or d’Iquitos. Des entrepreneurs de toutes nationalités constituèrent des fortunes colossales grâce à l’exploitation des hévéas, et malheureusement des indiens qui avaient la lourde tâche de recueillir le latex pour leurs patrons sans scrupules. Leur population fût divisée par 7,  décimée par les maladies et les mauvais traitements.

Vestiges de ces années, de luxueuses demeures, carrelées d’azulejos importées du Portugal, ornent le malecón. On peut aussi admirer sur la plaza de armas, une maison de fer, conçue par notre Gustave Eiffel national, qui fût importée pièce par pièce.

Pour moi Iquitos était un fantasme… je voulais visiter la ville qui avait servi de décor au film mythique de Werner Herzog, « Fitzcarraldo« , ou encore au livre de Mario Vargas Llosa, « Pantaléon et les visiteuses », dans lequel un capitaine de l’armée péruvienne reçoit la délicate mission de créer une unité spéciale de « visiteuses », chargées de soulager les pauvres officiers stationnés dans la jungle et dont les hormones explosent à cause de la chaleur et de l’humidité…

Malheureusement, nous n’avons pu rester que très peu de temps à Iquitos, trop peu de temps pour savourer pleinement l’ambiance indolente servie par l’exquise convivialité de ses habitants.
Nous avons quand-même eu l’occasion de visiter l’incontournable marché de Belén. Situé dans l’un des quartiers les plus pauvres de la ville, au bord du fleuve, il devient flottant les quelques mois pluvieux de l’année. Ce n’était pas la bonne période pour le voir flotter, mais il n’en reste pas moins hallucinant de couleurs et d’odeurs. Les étals proposent une variété incroyable de fruits et de légumes, bien sûr, mais aussi, de drôles de poissons, des tortues, et même, des brochettes de grosses larves… Beurk ! On n’a pas eu le courage de goûter…

 

PS : Après avoir passé 3 jours supers dans la jungle avec Aaron, l’australien qui, rappelez-vous, s’était fait voler ses papiers et son argent à Pucallpa, parce qu’il s’était endormi dans la rue complètement ivre, nous avons passé une dernière soirée en sa compagnie… Au milieu du repas, Aaron a disparu, il était déjà sérieusement éméché. C’est le lendemain alors qu’on s’apprêtait à partir, que les employés de l’hôtel nous ont informé qu’il avait passé la nuit dehors, et avait été ramassé par les flics au petit matin… blessé à la main et au pied, et de nouveau sans le sou… Incorrigible !