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Les enfants d’Arequipa

Comme nous savons parfaitement, cher lecteur, que tu aimes beaucoup les jolies photos, et que tu apprécies également les enfants, voici, de jolies photos d’enfants.
Elles ont été prises lors de ma première visite aux crèches d’Arequipa, dont j’ai déjà parlé dans mon précédent article, et aussi pendant la fête de noël, à laquelle nous avons été invités, le 19 décembre. A noter qu’on a eu notre petit moment de gloire, lorsqu’on nous a remis une carte faite par les élèves, des fleurs, et que l’on nous a remercié pour nos actions avec un très joli discours écrit par les mamans… Grands moments d’émotion!

Les crèches d’Arequipa, nos meubles et Bernard Loiseau

Une fois n’est pas coutume, voici un article qui ne vous parlera pas de voyage, ne vous montrera pas de photos de paysages qui déchirent tout, ne vous racontera pas d’aventure rocambolesque, sinon une aventure humaine formidable : la rencontre avec des enfants défavorisés d’Arequipa.
Attention, ici pas de trémolos dans la voix (ou dans l’écriture), pas d’apitoiement, pas de sensationnel pour TF1, mais la mise en lumière de personnalités positives et combattantes, les personnalités engagées auprès de l’association « Crèche d’Arequipa ».

Crèche de Lara, décembre 2012

Crèche de Lara, décembre 2012

Notre rencontre avec cette association, c’est tout d’abord notre rencontre avec Annie. Voici déjà plusieurs mois que nous nous faisons materner par notre petit groupe d’amis français à Arequipa, passons de joyeuses soirées bien arrosées, échangeons des bouquins discutons à bâtons rompus tous ensemble.
Annie fait à présent partie de nos meubles au Pérou, ce genre de meuble qui va vraiment nous manquer lorsque nous rentrerons en France (et non, on ne sait toujours pas quand!).
C’est ainsi, qu’elle nous a ouvert les portes de l’association qu’elle a fondée il y a maintenant près de 30 ans. Une association venant en aide aux femmes péruviennes en difficulté en prenant soin de leurs enfants afin que ces dernières puisse aller travailler en toute sérénité.
Cela commença en 1983, avec une très petite structure, où l’on ne pouvait garder qu’une dizaine d’enfants. Aujourd’hui, ce sont 350 familles qui confient leur progéniture aux bons soins de l’association. Ces petits bouts de chou sont répartis entre deux structures, l’une en plein centre ville, la crèche Llosa, et l’autre plus en périphérie, la crèche Lara. Ces derniers bâtiments sont même pourvu d’une école primaire et maternelle, accueillant ainsi des enfants de 0 à 12 ans!

Visuel pour dîner français

Visuel pour dîner français

Les crèches fonctionnent en fait grâce à deux associations jumelles : Crèche d’Arequipa, côté français, et Cuna amistad peruano-francesa, côté péruvien. Plus de 450 parrains-donateurs en France assurent leur subsistance grâce à leurs dons. Mais voilà, la crise aidant et l’Euro se dévaluant, les temps deviennent difficiles pour tenir le budget (à noter que moins de 4% de ce budget est nécessaire aux frais de fonctionnement de ces associations, et que celles-ci ont reçu au cours des années des prix récompensant la transparence de leur gestion).
C’est ainsi que j’en reviens à Annie, qui, avec l’idée de récolter de l’argent, pris la décision d’organiser un repas français au profit des crèches. Ni une ni deux, nous sommes officiellement désignés responsables de la communication, ce qui consiste en fait à réaliser des invitations, une mini-page web de l’évènement, ainsi que des calendriers destinés à la vente.

Crèche de Lara, décembre 2012

Crèche de Lara, décembre 2012

Notre autre meuble important, Monique (qui est aussi, accessoirement, consule honoraire) sera en charge de la majorité du repas, autrement dit, chef gastronomique!
Et quelle gastronomie… un bœuf bourguignon est prévu, façon Bernard Loiseau s’il vous plait!
C’est comme ça qu’un beau matin, Annie nous emmena, Monique et moi-même, faire la tournée des crèches, afin de voir quand-même de quoi il retournait avant de s’investir dans le projet .
Guidées par les géniales Susana et Amelia, les directrices, c’est peu dire que nous avons été émues face à ces superbes gosses, joyeux et câlins qui nous ont fait un accueil formidable. Chaque classe, (et il y en a beaucoup, je rappelle, entre 0 et 12 ans, multiplié par deux crèches), nous avait préparé une petite histoire, chanson ou contine selon les niveaux, on a eu le droit, par exemple à « savez-vous planter des choux… », parce que oui, en plus ils apprennent le français!
Nous avons eu là un spectacle d’enfants épanouis et gais… Quand je pense que certains arrivent ici dans un état de dénutrition avancé, avec des mamans au bout du rouleau… quand je pense qu’il y a une liste d’attente super longue, de familles en détresse… Pas d’hésitation, nous ferons tout notre possible pour nous rendre utiles !

Monique et Annie supervisent

Monique et Annie supervisent

Voilà comment on se retrouve à éplucher 5 kilos de patates et de champignons pour préparer un bœuf bourguignon façon Bernard Loiseau pour 50 personnes ! Mais quelle équipe! Avec Nicole (autre meuble précieux) qui nous a rejoint, on papote sec de la soirée à venir, en espérant que toutes les réservations seront honorées…
Et ce fut le cas ! 51 convives se sont donc régalés vendredi dernier, le 7 décembre, dans la belle salle de restaurant de l’hôtel d’Annie et Daniel (son truculent mari). Un apéritif monstrueux (avec des petits sablés à la Magali), une entrée succulente de saumon mariné de notre talentueuse Christine nationale, le meilleur bœuf bourguignon que j’ai jamais mangé, et une goûteuse mousse au chocolat (à la Monique encore elle!).

Avec cathi et Paul, pendant le repas

Avec cathi et Paul, pendant le repas

En conclusion, nous avons récolté 2661 soles, grâce à la vente des repas, des calendriers et des boissons…l’équivalent de 800 €.
Et non, ce n’est pas énorme-énorme, mais ce fut un succès, et on n’hésitera pas à réitérer en relevant un petit peu le prix du repas (qui était à moins de 12 €).
Et la suite me direz-vous?
Vous avez déjà compris qu’un futur dîner sera certainement organisé pour la rentrée scolaire (qui ici est en mars, puisque c’est bientôt les grandes vacances péruviennes), et un site internet est en préparation (par nos bons soins bien sûr), pour soutenir l’action de l’association côté Pérou. Il sera élaboré avec l’aide des autres personnes indispensables à ce projet : Jacky, le président de l’association « crèche d’Arequipa », et Jany, la présidente de « Cuna amistad peruano-francesa ».
Si vous voulez vous informer davantage, un très bon site est déjà en place côté français : Crèche d’Arequipa
Et bien entendu, si tout ceci vous donne envie de vous impliquer davantage, n’hésitez pas à devenir parrain !

Crèche de Lara, décembre 2012

Crèche de Lara, décembre 2012

Voilà un sujet qui nous tenait à cœur de partager avec vous, parce que notre aventure dans ce merveilleux pays n’est pas seulement composée de voyages, mais surtout de nos amis (nos meubles) ici, de tout ce qu’ils nous enseignent par leurs riches expériences et de tout ce qu’ils nous apportent par leur amitié précieuse.

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Pour aider l’association et devenir parrain, vous pouvez vous rendre sur cette page : « aider l’association«  , et télécharger en pdf le bulletin de parrainage. Il suffit ensuite de l’imprimer, le remplir, et l’envoyer à cette adresse: 
« CRECHE D’AREQUIPA »  
Mairie  – 56140  PLEUCADEUC

Le goût, c’est Arequipa !

Globalement, à Arequipa, il y a moyen de bien se régaler.
Nombre de restaurants sont excellents, voire exceptionnels. Citons par exemple, « La Chicha », de Gaston Acurio, qui a la particularité de préparer le cuy, façon canard laqué chinois (premier service), ou encore, « Le Zig-Zag », restaurant de spécialités « Alpandines »… Par exemple, on peut y déguster une fondue aux fromages des Andes et des Alpes!
Notre habitude là-bas, c’est de dévorer leur pierrade de viandes sur pierre volcanique…
Sinon, pour la vie de tous les jours, il y a les chifas (restaurants chinois péruviens), les sandwiches, les beignets… et autre trucs gras… Par contre, on a fait l’impasse sur la photo du plat que l’on mange le + souvent… j’ai nommé le « RIZ-FRITES »… ce sera pour une autre fois!

La fête à la maison

Des 4 journées passées à la maison, à Arequipa, entre les vadrouilles, je crois qu’Elvi et Alain auront surtout retenu le temps maussade… Faut dire qu’avant leur arrivée, on leur avait rabattu les oreilles avec notre ville du printemps éternel, où il ne pleut presque jamais ! Du coup, on s’est légèrement fait bâcher… Mais c’est pas de notre faute, il parait qu’il n’avait pas plu comme ça depuis 40 ans !
Sinon, ils ont quand-même trouvé à s’occuper, vu qu’on était en plein carnaval, et qu’il y avait des bombes de mousse en vente de partout, Alain et Elvi ont fait les psychopathes, entre une visite de monastère et les promenades au marché… Bon, Elvi a aussi un peu avancé le départ pour la vallée sacrée car elle en avait marre de côtoyer des geeks autistes qui ne décollaient pas de leurs PC… Quelle imagination !

Misti 2, comme si vous y étiez

J’avais prévenu : si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde !
Le passage à Arequipa de Fred et Annabelle, rencontrés en Bolivie, a justement été l’occasion parfaite de remettre ça. Ils souhaitaient gravir ce sommet, après avoir réussi le Tunupa, je me suis donc joint à eux pour ma deuxième, ça me titillait bien, je l’avoue !

Toujours aussi impressionnante, la vue de la cime vaut à elle seule les coûteux efforts physiques et mentaux pour l’atteindre. Je vous propose ici de m’accompagner sur les quelques derniers mètres – petit clin d’oeil à Bast à qui j’ai piqué l’idée de la vidéo – ça vous donnera peut-être un petit aperçu de ce que ça fait, sans le vivre réellement…

Fort de ma première, je me disais que ça se ferait les doigts dans le nez ! Quelle erreur ! J’en ai bien bavé encore, peut-être même plus ! J’ai moins souffert de l’altitude – le passage par les hauts plateaux boliviens à plus de 4000m juste avant ayant bien aidé à l’acclimatation – mais malgré ça, j’étais épuisé tout du long ! Le réveil à 1h du matin y est pour beaucoup, la préparation au barbecue/vin rouge n’a pas dû aider non plus….

La descente par les étendues de sable, c’est toujours du pur plaisir ! Si ce n’est que ça m’a été gâché par l’ancienneté de mes chaussures de rando qui ont choisi ce moment pour rendre l’âme ! 2 ascensions, c’était une de trop pour elles… et heureusement que Fred avait des crocs à me prêter – 3 pointures en dessous, mais pas le choix – ou je finissais pied-nus !

Et bien voilà, je ne peux pas nier que j’y ai pris goût, et comme on dit : « jamais 2 sans 3 »