Sélectionner une page

Art moderne à Trujillo

Comme pour nous prouver que le Pérou, ce ne sont pas que des vieilles pierres et des vestiges précolombiens, l’artiste Gerardo Chavez a doté la ville de Trujillo d’un Musée d’Art Moderne (un MAM, comme on dit si bien dans les milieux branchés). Le lieu est excentré, voire perdu à la limite de la banlieue, et plutôt méconnu, au point que le taxi qui nous emmenait a dû s’arrêter pour demander le chemin…
Du coup, il n’est pas non plus très fréquenté. Disons qu’on ne se bousculait pas… d’ailleurs, on était même plutôt tranquille… Ben, en fait, on était les seuls visiteurs ! Et c’est bien dommage, car l’endroit est bien agréable avec ses pièces lumineuses et son vaste jardin arboré. Il mériterait une certaine popularité.
De plus, les oeuvres exposées (dont une grande partie du peintre-propriétaire des lieux) sont plutôt réussies dans l’ensemble, enfin… je dis ça… en réalité, l’art moderne – genre carré bleu sur fond rouge – ça me sort par les oreilles ! Mais là, rien à voir, j’ai plutôt bien apprécié, c’est pour dire comment c’était bien.
Bref, voici quelques pièces, jugez par vous-même…

Huaca de la luna et céramiques mochicas

Voici les photos illustrant l’article précédant, sur la visite des pyramides Mochicas.
Comme je vous l’expliquais, il était interdit de prendre des photos dans le musée. En conséquence, les images de céramiques que vous trouverez sont, soit prises au musée de Trujillo, soit glanées sur le net (donc, ne proviennent pas forcément du site des pyramides). Certaines autres images et illustrations, sont tirées d’un livre passionnant sur la Huaca de la Luna dont nous avons fait l’acquisition, qui d’ailleurs fut un appui solide pour la rédaction de l’article sur les Mochicas.

Les fabuleuses pyramides moches

La culture Moche (ou Mochica, terme que j’emploierai pour éviter les jeux de mots à 2 soles) était un état militaire théocratique qui s’étendait de Piura à Casma sur la côte nord du Pérou.

Céramiques (musée de la Huaca de la Luna)

Céramiques (musée de la Huaca de la Luna)

Il y avait la classe dirigeante des prêtres et des guerriers, la classe urbaine constituée d’artisans et de commerçants, et enfin la classe rurale.
Les Mochicas étaient de grands bâtisseurs, avec d’excellentes compétences en irrigation (n’oublions pas qu’ils vivaient dans un désert) et sont reconnus pour leurs céramiques, considérées comme les plus délicates et harmonieuses de l’ancien Pérou.

La Huaca del Sol depuis la Huaca de la Luna

La Huaca del Sol depuis la Huaca de la Luna

La capitale de l’empire couvrait environ 1 km². Installée au flanc du Cerro Blanco, elle était dominée par deux structures monumentales : la Huaca del Sol et la Huaca de la Luna.
Ce complexe archéologique passionnant est situé à 10 kms de Trujillo. En plus des deux pyramides, on trouve un musée tout neuf, extrêmement intéressant et pourvu d’une multitude d’objets aux explications détaillées et captivantes.
L’exploitation du site est financée depuis 1991 par la fondation Backus (La plus grande brasserie du pays, propriétaire de « Arequipeña », « Cuzqueña », « Pilsen » et j’en passe!), par l’université de Trujillo et par l’état français, entre autres nombreux mécènes.

La reconstitution de la Huaca de la Luna

La reconstitution de la Huaca de la Luna

La visite du site (10 S/. par personne, soit 2.50 Euros) commence par le musée, bien sûr et enchaîne par la visite guidée de la Huaca de la Luna.
La Huaca del Sol est fermée à la visite. En effet les fouilles n’ont débutées qu’il y a 2 mois!
Ce que je peux vous dire, c’est qu’elle fut construite en adobe, sur une base rectangulaire de 230 m sur 135 et qu’elle mesure 40 m de haut. On pense que ce monument colossal était dédié à l’administration.

En face, la Huaca de la Luna tenait, elle, un rôle religieux. Plus petite, en adobe également, sa base est de 80 m sur 60 et sa hauteur de 21m.
Son nom, inventé par les colons espagnols, n’a aucun lien avec la réalité des Mochicas, qui ne vénéraient absolument pas la lune (comme les Chimus) ou le soleil (comme les Incas). Elle semble même avoir été dédiée à un dieu unique, Aï-Apaec, représenté un peu partout dans le temple.
La construction de l’édifice aurait débuté vers 100, et continué jusqu’en 700. Pourquoi tout ce temps me direz-vous bande de petits curieux? Et bien parce que, cycliquement, tous les 100 ans environ, les Mochicas en avaient marre! Ils recouvraient l’ancien temple, et en reconstruisaient un autre par-dessus (quel casse-tête pour les archéologues!).
Au final, la pyramide était constituée d’au moins cinq temples superposés!

Huaca de la luna. Coupe des différentes périodes

Huaca de la luna. Coupe des différentes périodes

La civilisation Mochica déclina doucement à partir de 800. On suppose qu’elle ne pu faire face à un enchaînement de catastrophes naturelles.
La culture Sican se développa dans la région, suivie par la civilisation Chimu.
Bien que la capitale Mochica fut abandonnée, les Chimus se réapproprièrent la Huaca de la Luna à des fins cultuelles entre 1100 et 1400.
Ce qui démontre une continuité culturelle entre Mochicas et Chimus.

Florilège d’églises coloniales

Comme on vous l’a expliqué auparavant, le cœur historique de Trujillo est parsemé d’édifices religieux plus rutilants les uns que les autres…
Voici donc les photos des visites consacrées à :
San Francisco, dont on pouvait admirer le clocher depuis le balcon de notre hôtel. L’intérieur est décoré d’un retable vraiment très très doré.
El Carmen, considérée comme la plus jolie église de la ville, avec sa façade blanche et rouge, elle est surtout connue pour posséder une impressionnante pinacothèque de toiles de l’École de Cuzco (école de peinture qui fera l’objet d’un futur article).
San Lorenzo, la plus ancienne de Trujillo, selon son charmant gardien, José. L’église est plutôt sobre, avec quand-même un gisant du Christ éclairé avec un néon bleu, et une représentation de San Lorenzo avec son grill à la main (bah oui, il est mort sur le grill bande d’incultes!)

Quelques spécialités culinaires

On inaugure aujourd’hui un nouvel album regroupant les différentes spécialités culinaires que l’on aura essayées …ou pas. On le complétera au fur et à mesure de nos aventures ou mésaventures gustatives.
La cuisine péruvienne, si elle est plutôt méconnue, n’en est pas moins variée, riche de saveurs et d’influences gastronomiques diverses. Elle profite notamment de produits d’une grande fraîcheur issus des cultures, élevages et pêches des environs.
D’ailleurs, on ne se passe plus de notre maracuya au petit-déj !!

Si la gastronomie péruvienne commence déjà à bénéficier d’une certaine notoriété, ce n’est qu’un début puisqu’elle a été proposée à l’UNESCO pour une inscription au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. On peut même voter pour soutenir cette initiative…

Bref, c’est un début, pour la suite, on tâchera de penser à prendre l’appareil photo au restaurant…