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Le Pisco, on a testé pour vous !

Nous, pour noël, on va au bord de la mer, on est comme ça. Et au Pérou, il y en a des options : 2414 km de côtes. Comme notre copain Gibus était là (c’était notre cadeau de noël justement!), notre choix s’est naturellement porté sur la région privilégiée de la picole, j’ai nommé : Ica.

Ica, c’est une oasis située au cœur de l’un des déserts les plus arides du continent. Mais c’est aussi la capitale de la région vinicole la plus prospère du Pérou. C’est une plaque tournante pour l’industrie du vin, mais surtout, du PISCO !
Bon, décembre, ce n’est pas la meilleure période pour visiter une bodega, puisque les vendanges sont en mars et donnent lieu à des festivités de oufs paraît-il, le vin coulant à flots!
Pas trop de chahut, donc, lors de notre visite de la bodega « El Catador », mais au moins, nous avons tout compris et allons tenter de vous le retranscrire ici.

Déjà, pour ceux qui ne savent RIEN, précisons que le Pisco est fait à partir de raisin et ensuite, distillé. Et ceux qui ont pu y goûter (par exemple lors de notre passage en France cet automne 😉 ), savent que c’est surtout super bon en cocktail : en Pisco Sour (recette dans cette super vidéo de déglingos)).
Un peu comme la Grappa, me direz-vous? Ben non, pas tout à fait : la Grappa, est élaborée à partir de restes de grappes, après extraction du moût. Le Pisco, lui, il a le droit à la grappe entière. De plus, comme la vigne pousse dans une région super chaude (le désert quoi), le raisin est particulièrement parfumé.

Nous avons visité les installations traditionnelles de la bodega « El Catador », l’une des plus anciennes du pays (1856). Ils ont également des usines à présent, évidemment, mais nous balader à travers l’atelier artisanal nous a éclairé sur le processus de fabrication de l’élixir péruvien.
En gros, ça donne ça :

  1. On fout tout le raisin fraîchement cueilli dans un bassin en pierre.
  2. On le piétine en écoutant de la musique péruvienne
  3. Ensuite, on presse avec un pressoir qui date de Mathusalem (voir l’énorme vis en bois sur les photos)
  4. Le jus du raisin est récolté dans des jarres en argiles, appelées ‘piskos » à l’époque précolombienne, d’où le nom « Pisco » aujourd’hui.
  5. On laisse macérer le jus entre 1 et 2 semaines
  6. Puis, on le place dans une cuve, où il va distiller pendant 8 à 12h.
  7. Et on le remet en jarres, et là, on attend plusieurs mois (3 à 9)
  8. C’est prêt !

Il faut aussi savoir qu’il y a différents types de Piscos :

 

Le Pisco Pur,

fait à partir d’un seul type de raisin : au choix, cépages Quebranta (très répandu), Italia, Moscatel, Torontel, etc.

Le Pisco Mosto Verde,

où le jus du raisin va à la distillation sans passer par le processus de fermentation

Le Pisco Acholado,

utilisé pour les cocktails (donc, celui qu’on utilise nous!), un mélange de plusieurs Piscos purs (donc de plusieurs cépages)

Bon, il y a aussi le Pisco aromatisé, où ils rajoutent des saveurs de fruits ou autres, mais c’est de la triche.
Sachez aussi que le Pisco ne vieillit pas, on ne trouvera donc jamais de Pisco « 15 ans d’âge » ou un truc comme ça, puisque même après 15 ans, il aura toujours le même goût.

Pour conclure, Gibus a bien aimé le Pisco. Le pari de nos 3 semaines de vacances ensemble, c’était : minimum, un Pisco par jour… A votre avis, pari tenu?

Recommandations

Un vignoble à visiter

El Catador
Fundo Tres Esquinas # 102
Subtanjalla, Ica 056, Pérou

Un Bar à Pisco à Cusco

El Museo del Pisco
Calle Santa Catalina 398
A l’angle avec Calle San Agustin, Cusco, Pérou