Et oui, ce n’est pas une blague, il y a des dauphins roses dans l’Amazone (aussi appelés « botos ») ! Il y en a aussi des gris, plus petits, mais d’une marque différente.
Mais les dauphins roses, eux, sont les plus grands cétacés d’eau douce, ils mesurent jusqu’à 2 m 80 et pèsent environ 150 kg.
Véritable fossile vivant qui a su conserver l’aspect des premiers dauphins du Tertiaire, le Boto a quitté les flots salés de l’océan, il y a de cela plusieurs dizaines de milliers d’années, pour remonter peu à peu les fleuves et s’adapter à la vie en eau douce. Mieux encore, on peut dire dans son cas qu’il s’agit vraiment d’un « dauphin de la forêt pluvieuse », car là où il habite, dans les eaux sombres de l’Amazone ou de l’Orénoque, la jungle est massivement inondée chaque saison pendant six mois. Elle se transforme alors en une étrange forêt aquatique où les poissons volent de branche en branche pour y manger les fruits et les baies, entre les feuilles de la canopée.
On en dénombre environ 100 000 individus.
En 1982, l’équipe du commandant Cousteau venue étudier l’espèce dénonça les expériences scientifiques qui mettaient en danger ces stupéfiants mammifères. En effet, les botos étaient capturés et on prélevait leur rétine, incroyablement similaire à la rétine humaine à des fins médicales.
Aujourd’hui, ils sont protégés par la loi, et celui qui en tue un risque 4 ans de prison.