Patrimoine mondial de l’UNESCO bien-sûr, désigné comme une des 7 nouvelles merveilles du monde en 2007, ce lieu chargé d’histoire et de mystère est un passage obligé, et nous ne pouvions pas passer à côté sans nous y rendre ! C’est d’ailleurs, comme pour la plupart, le point d’orgue de notre périple avec Alvi !
Pour s’y rendre, il n’y a guère de choix : depuis Ollantaytambo, il faut prendre le train jusqu’à Aguas Calientes, petite ville située juste au pied de la montagne qui doit son existence à l’activité touristique, soit disant qu’aucune route n’y conduit… bien-sûr, la compagnie ferroviaire en profite pour s’en mettre plein les fouilles. Il y a bien d’autres possibilités, plus sportives, impliquant des treks de plusieurs jours à haute altitude… ce ne sera pas pour nous, ou alors, une autre fois.
Nous voilà donc d’attaque avant même l’aube du jour, attendant le premier train puant le diesel, parés à toute éventualité météorologique ! Il y a toujours des risques de pluies ici, et en cette saison plus que toute autre. On en connait qui, lors de leur passage, ont dû évacuer leur tente en pleine nuit…
On lutte contre le sommeil pour profiter du paysage, longeant la rivière Urubamba tumultueuse. Un petit-déj rapide à Aguas Calientes et on s’arme de courage pour attaquer le sentier pédestre qui nous conduit au sommet, tandis que d’autres préféreront le confort d’un bus. On a de la chance, il fait beau. Mais on n’a pas de chance, il fait trop beau ! Le soleil commence à cogner, la grimpette nous fait suer à grosses gouttes ! Mais l’effort nous donne le sentiment de mériter le spectacle qui nous attend.
Car une fois arrivé sur le site, la magie opère tout de suite, c’est grandiose, sublime, on en reste bouche bée tellement c’est beau, et on se sent petit face à cette oeuvre tellement imposante, dans ce panorama somptueux baigné de sa brume matinale. On peine à imaginer les efforts, le courage et la volonté nécessaires pour construire cette citadelle, dans un lieu aussi insolite, toute en pierres parfaitement taillées et ajustées, comme les Incas en avaient le secret, et sans outils en fer, je rappelle !
On ne perd pas de temps pour entreprendre les séances photos, les lieux commencent déjà à se remplir de monde. On débusque un guide maîtrisant son sujet, mais pas le français, Elvi fera donc la traductrice en direct « live » pour que chacun en profite.
A la fin de la visite, une promenade agréable et instructive, ponctuée de quelques averses qui n’enlèveront rien au charme des lieux, on entreprend une autre petite grimpette qui nous conduira à la porte du soleil (par où arrive le chemin de l’Inca), histoire d’avoir une vue dominant le site. Rapidement, l’horizon se bouche d’épais nuages, et les seaux d’eau ne se font pas attendre ! On arrive trempé, on ne profite absolument pas de la vue, et on se contente d’un abris de fortune sous quelques branchages dans les hauteurs, le temps que passe l’orage. Une clope et quelques singeries plus tard, on prend le chemin en sens inverse, profitant d’une accalmie toute relative, car on se mouille toujours !
Après une journée bien remplie à en prendre plein les mirettes, le retour se fera tranquillement, sous le coup de la fatigue. Il fait nuit à nouveau quand nous redescendons du train, des étoiles plein les yeux et l’esprit voguant à loisir dans l’univers des mystérieuses citées d’or…