Après 10 jours passés à silloner la côte nord, de Trujillo à Lima, c’est le coeur déchiré que nous avons rendu la yaris (snif!).
Finit le luxe de l’indépendance des déplacements!
En même temps, nous avions l’intention de passer les dix jours suivants (jusqu’à la fin du séjour de MiChan), posés au même endroit : Arequipa.
Pour nous y rendre, 1h20 d’avion avec Star Peru! Mais…. sommes-nous les maudits des compagnies aériennes? Quelques jours avant le vol, Star Peru nous envoie un petit mail des familles à caractère informatif : l’horaire du trajet que nous avions réservé quelques semaines plus tôt n’existe plus. Non, non, non, au lieu de 18h, il nous faudrait décoller à 6h du mat!
Nous pas contents! Nous protestons : si on nous contraint à partir aussi tôt, on va bien nous offrir une nuit au novotel de l’aéroport ? Ah non ? ça ne se fait pas ? Bon…. Alors on nous propose de voler avec une autre compagnie, le lendemain à une heure plus catholique : 19h00.
Tope-la (paf!), nous voyagerons avec Peruvian airlines.
Mais le lendemain, lorsque nous nous présentons à l’embarquement, Peruvian airlines n’a jamais entendu parler de nous, et on nous annonce que le vol est complet ! Bon sang de bonsoir, on vient de récupérer nos 45 valises à la consigne, on est chargé comme des mulets, et un taxi est sensé nous attendre à l’arrivée pour nous emmener à l’hôtel, qui est lui aussi déjà réservé ! Et surtout, nous n’avons pas du tout envie de passer une journée de plus à Lima. La moutarde nous monte au nez, du coup on squatte le comptoir de la peruvian en faisant les gros yeux, et finalement on réussi à embarquer à la dernière minute ! Ouf ! Comme quoi ça paie d’être un emmerdeur…
Au passage express à la sécurité, Michel réussira quand-même à se faire contrôler son bagage cabine et à se faire confisquer sa lime à ongle métallique qui avait fait le tour du monde…!
Cité blanche nous voilà!
On investit les chambres, on pose les sacs, et hop ! hop ! hop ! on sort sur la plaza de armas pour dîner, depuis le temps qu’on attend ça ! Il est déjà plus de 23h, la place est vide… C’est encore plus beau que dans mon souvenir, et ça semble bien plaire à Kim (ouf !). Ce premier contact depuis 8 ans avec la ville, pour moi est magique, j’avais quand même un petit peu peur de l’avoir trop fantasmée et d’être finalement déçue… mais non, je kiffe à donf ! Tout, l’architecture coloniale des rues, l’accueil dans le resto, la fraîcheur piquante de la nuit, le pisco siroté sous les arcades en admirant la cathédrale… Et en plus, je sais que j’ai tout mon temps pour en profiter !
Le lendemain matin, on décide tous les 4 de changer d’hébergement. Celui que nous avait fait réserver de force (le couteau sous la gorge) l’employée de l’hôtel (de la même chaîne) de Lima, est trop cher et bof ! Je propose donc à la petite troupe d’essayer l’hospedaje que j’avais occupée lors de mon précédant voyage et de laquelle je garde un excellent souvenir : le home sweet home!
Bien joué! c’est là que nous avons passé 10 jours formidables, grâce, bien sûr à la gentillesse et à l’hospitalité de Maria, la patronne que j’ai tout de suite reconnue (elle par contre, bizarrement, elle ne se souvenait pas de mes 3 nuits passées chez elle il y a 8 ans!) mais surtout grâce aux rencontres faites sur le toit-terrasse-cuisine… Des routards bien sûr! Julie et Bastien, en voyage pour 18 mois (au moins) en Amérique du sud et Chloé et Brice, pareil, mais pour 6 mois! Des bisounours qui nous manquent déjà!
Entre les petits dèj qui duraient toutes la matinée sur la terrasse (on se demande pourquoi ils sont restés deux semaines entières à Arequipa), à faire des bracelets, de l’assistance informatique, boire de la bière, préparer à manger en buvant de la bière, parler avec des belges (qui écoutent Jacques Brel), rentrer à 7 dans un taxi, visiter un magasin d’Alpaga avec le bestiaire qui va avec (et qui crache)… Et oui, tout ça, ça rapproche, et on vous attend de pied ferme pour votre prochaine visite à Arequipa les copains!
Dès le lendemain de notre arrivée, Kim et moi nous sommes mis en quête d’un appartement. Comment s’y prendre, quel budget moyen… Nous avions déjà notre petite idée sur la question bien sûr, mais là tout devenait concret…
Il a fallu multiplier les contacts, en parler autour de nous. Notre premier réflexe fut une visite à l’alliance française (très active à Arequipa). Là-bas, nous avons rencontré Helena qui passait par ici, et qui dans la foulée nous a fait visiter notre premier appartement dans le charmant quartier résidentiel de Yanahuara, à environ 30 min à pied du centre. Appart surper mignon, duplex meublé, avec toit terrasse, deux chambres … 800 $… Ouch!
notre budget max, c’est 500 $, on peut négocier?
Bon, finalement, nous avons multiplié pendant une semaine les visites dans des taudis ou dans des appartements luxueux sans trouver notre bonheur. Au moins, ça nous aura permis de découvrir la ville sous un angle moins touristique… Nous avons découvert des petits quartiers charmants, précisant chaque jour un peu plus les coins qui nous plaisaient.
Et puis un jour, Pepe nous a appelé.
Il avait entendu dire par l’ami d’un ami, que 2 français (on est célèbre!) cherchaient à louer à Arequipa… Et il avait quelque chose à nous proposer…
Dès qu’on est entré dans la maison, on a senti que c’était chez nous, pas moyen qu’elle nous échappe! 515 $, c’est au-dessus de notre budget, mais c’est là qu’on veut habiter, alors, au diable la varicelle!
C’est comme ça que, par un bel après-midi (en même temps, il fait toujours beau ici!) de juillet, nous avons emménagé calle Melgar, et c’est pas dommage !