En quechua, « Ollantaytambo » signifie l’auberge d’Ollantay. Et non, la ville n’est pas dédiée à notre cher président Ollanta Humala, mais à un jeune soldat inca (du nom de Ollantay donc), qui, épris de la fille de Pachacutec, souleva une rébellion, devant le refus de l’empereur à lui accorder sa main. S’étant illustré bravement en affrontant l’armée, il dut néanmoins capituler, et comme, entre temps, merveilleux hasard, Pachacutec mourut, son successeur de fils, Tupac Yupanqui, permit tout de même aux deux tourtereaux de se marier. Trop sympa!
La forteresse monumentale qui domine le village servit aussi de refuge à Manco Capac II, après la déroute de la bataille de Cuzco (expliquée ici). Il remporta une victoire significative à Ollantaytambo sur les espagnols, mais ceux-ci revinrent à la charge plus nombreux, et finalement, Manco et son armée durent prendre la fuite dans la jungle… Une victoire et une défaite pour la ville, ce qui en fait à la fois la Gergovie et l’Alésia du Pérou !
A noter pendant la visite du site, des canalisations creusées à même la roche, ses gradins colossaux, des blocs de plusieurs tonnes minutieusement ajustés, un gigantesque mur, composé de six monolithes porphyre rouge, provenant d’une carrière située à 6km de là… etc.
Sinon, Ollantaytambo, c’est aussi le terminus de la route qui mène au Machu Picchu. Arrivé là, tu marches ou tu prends le train pour atteindre la mythique citadelle. Nous, on a pris le train. A suivre au prochain épisode.