L’île d’Isabela est la plus vaste de l’archipel, elle compte plusieurs volcans, encore en activité, dont le Sierra Negra, qui est entré en éruption en 2005 (sans dommage aucun). Mais bon, je vous parle des volcans, mais nous ne sommes même pas allés les visiter… On avait trop la flemme (et oui, c’est comme ça!). Mais ne vous inquiétez pas, on a fait d’autres trucs quand même, ben oui, il fallait bien ramener quelques photos pour le blog !
On a profité des alentours de Puerto Villamil (l’unique village d’Isabela). A pied, on peut rejoindre une lagune remplie de flamands roses (mais alors, vraiment très roses!). Un peu plus loin, un centre d’élevage de tortues… Et oui, c’est super intéressant et on y apprend plein de choses… Par exemple, qu’il est très difficile de copuler quand on est une tortue (voir photo), ou que les tortues qui sortent des œufs collectés, ne seront pas remises en liberté avant leur 8 ans, ou encore, comment reconnaître une tortue mâle d’une tortue femelle (y’a pas mieux pour briller en soirée!).
A Isla Isabela, il y a des plages tout le long du village, mais notre coin préféré, est une sorte de petite crique qui porte le nom poétique de « Concha y perla » (coquillage et perle) protégée du courant par un cirque de rochers, avec une eau transparente, où l’on peut admirer le fond rempli de poissons (avec masque et tuba c’est plus pratique!), et, si on a de la chance (ce qui fut mon cas), se retrouver nez à nez sous l’eau avec une otarie qui a envie de jouer!
On s’est quand même offert 2 petites excursions :
– Las tintoreras,
du nom des requins à pointes blanches qui pioncent pendant la journée dans les cavités naturelles de cette mini-île. Les requins sont là, sans bouger, ou très peu, et parfois, une gracieuse tortue marine les survole… Que c’est beau que c’est beau!
Et puis là-bas, on trouve aussi d’énormes colonies d’iguanes marins (encore!) dont les bébés, empilés par centaines au milieu du chemin ne demandent qu’à se faire piétiner (mais on n’a pas le droit). On y admire également des familles d’otaries se faisant des mamours…
En fin de journée, un autre tour de snorkeling dans l’eau cristalline, à faire la course avec les raies et les tortues… Trop dure la vie!
– Los tunneles,
est un lieu magique, à environ 45 minutes du port. Des circonvolutions de lave ont formé des sortes de petits tunnels et petites îles au milieu des mangroves.
C’est un petit coin de paradis, que certains fous à pieds bleus ont élu zone de nidification officielle. Depuis le début du séjour, on s’arrachait les cheveux pour saisir un cliché pas trop flou de ces drôles de volailles, et voilà qu’ici, on peut s’en approcher jusqu’à les toucher (mais on n’a pas le droit!)… c’est comme ça qu’à la fin de la journée, on se retrouve avec 50 photos du même oiseau, prises avec frénésie.
C’était tellement incroyable de les observer de si près, que je regrette encore de ne pas en avoir tâter un, malgré l’interdiction, histoire de bien m’assurer qu’il n’était pas fabriqué en plastique !
Deux trois tortues et raies mantas plus tard, on a enfin pu faire un truc vraiment génial (vu qu’on s’ennuyait un peu ), on a nagé avec des requins à pointes blanches!!!
Déjà la semaine précédente, lors de notre excursion à San Cristobal, on en avait aperçu subrepticement lors d’une séance de snorkeling (je me souviens de la scène irréelle où on était tous dans l’eau à quelques brasses du bateau, quand soudain, depuis le pont, le capitaine nous crie une réplique tout droit sortie des « Dents de la mer » : « Là-bas, un requin!!!!!« . J’avais justement la tête hors de l’eau à ce moment improbable, et en regardant l’endroit qu’il indiquait, j’ai vu un aileron!!!!! Et là, bien sûr, contrairement au scénario de Spielberg, on s’est tous rué, vers le requin…). Mais finalement, on avait pas très bien vu…
Tandis que là, notre guide nos a dit : »Restez là, et regardez dans cette direction »… Et nous, dociles comme des iguanes on a attendu… Quand soudain, une dizaine de requins à pointe blanche ont défilé sous nos yeux!!! Quelle émotion!
Sinon, on a aussi fait une promenade en vélo jusqu’au mur des larmes, s’arrêtant par-ci par-là pour visiter le cimetière, photographier une jolie plage, casser une chaîne de vélo ou discuter avec une tortue terrestre.
Le mur des larmes était la punition des hommes retenus dans la colonie pénitentiaire de Isla Isabela de 1946 à 1959. En effet, pendant leur détention ils devaient travailler à l’érection de ce mur en pierres volcaniques, de 100 m de long et 7 m de haut. La devise quand tu entrais dans cette prison était :« Si tu es fort, tu pleures, si tu es faible, tu meurs ».
Sinon, on était quand-même de bonne humeur!