Le sanctuaire de Pachacamac est situé à une trentaine de kilomètres au sud de Lima. C’est un vaste complexe archéologique qui s’étend sur plus de 460 hectares, et comptant une cinquantaine de structures, la plupart construites en adobe sur une période de plus de 1500 ans.
Comme on était dans le coin, on en a profité pour dire bonjour. Vue la taille du site, on se déplace entre les différents points d’intérêt en voiture. Et c’est pas dommage, je ne sais pas ce qu’il serait advenu de nos peaux si on avait tout parcouru à pied sous le soleil de plomb.
Mais qui c’est ce Pachacamac me direz-vous ?
(Je sais que vous mourrez d’envie de le savoir)
Et bien c’était un dieu particulièrement redouté puisqu’on lui attribuait le pouvoir de faire trembler la terre. D’un simple mouvement de tête, il semblerait qu’il pouvait déclencher de terribles cataclysmes comme bon lui semblait.
Les experts signalent la probable continuité entre le culte de Pachacamac et celui du « Seigneur des miracles », célébré dans tout le Pérou au mois d’octobre (code couleur : violet, voir photo), aussi appelé « Le Christ de Pachacamilla », l’un des nombreux Jésus d’Amérique latine.
Mais revenons à nos moutons!
Le sanctuaire de Pachacamac était l’un des plus importants de la côte péruvienne, on y parvenait après un long pèlerinage, plusieurs semaines de jeûne et quelques sacrifices.
Le site tirait son prestige d’un oracle régulièrement consulté par les seigneurs de la région (tremblera / tremblera pas ?).
Les premières occupations du lieu remontent à 200 av JC, par la culture appelée « Lima » (si si!) qui s’était établie dans la région, et perdurèrent jusqu’aux incas à qui l’on doit l’essentiel des vestiges importants que l’on voit aujourd’hui, tels que le temple du Soleil, le Temple peint (parce qu’il a un peu de rouge dessus) et l’Acllawasi, qui signifie « la Maison des femmes choisies », et qui a fait l’objet d’une splendide restauration.
On peut aussi profiter du musée situé dans le complexe dont l’un des vestiges les plus emblématiques est une idole représentant notre fameux Pachacamac.
A noter aussi la collection de quipus la plus importante du Pérou.
Comment ça vous ne savez pas ce qu’est un quipu ?
Vous n’avez jamais regardé les cités d’or ou quoi?
Les quipus sont des cordelettes à noeuds. Ils constituaient un système très efficace de comptabilité pour l’administration puisqu’ils consignaient et classifiaient de multiples données grâce à différentes couleurs et positionsa des cordes et des noeuds. C’est clair?
Allez, maintenant, vous pourrez briller en soirée.