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Le carnet de voyage d’Irène

Alors voilà, un mois après son départ, nous publions enfin le fabuleux carnet d’Irène. Pour le petit rappel, nous avons eu le bonheur de profiter d’Irène, Dominique et Lilas pendant (seulement !) 12 jours au Pérou… Un an et demi qu’on ne s’était pas vu, ce fut intense!
Quel cadeau pour cette tribune, de nous offrir cette petite œuvre d’art, truffée d’aquarelles, de collages, de commentaires et autres dessins distillés avec le talent qu’on lui connait… Comment ça, il y en a qui ne connaissent pas le talent d’Irène? Je vous invite donc également à visiter son (génial 😉 ) site internet : Irène Georges
Bien entendu, la publication du carnet, qui compte une cinquantaine de pages fera l’objet de plusieurs articles pendant la semaine… Enjoy!

A suivre au prochain épisode : Arequipa et encore du Pisco !

Les enfants d’Arequipa

Comme nous savons parfaitement, cher lecteur, que tu aimes beaucoup les jolies photos, et que tu apprécies également les enfants, voici, de jolies photos d’enfants.
Elles ont été prises lors de ma première visite aux crèches d’Arequipa, dont j’ai déjà parlé dans mon précédent article, et aussi pendant la fête de noël, à laquelle nous avons été invités, le 19 décembre. A noter qu’on a eu notre petit moment de gloire, lorsqu’on nous a remis une carte faite par les élèves, des fleurs, et que l’on nous a remercié pour nos actions avec un très joli discours écrit par les mamans… Grands moments d’émotion!

Les crèches d’Arequipa, nos meubles et Bernard Loiseau

Une fois n’est pas coutume, voici un article qui ne vous parlera pas de voyage, ne vous montrera pas de photos de paysages qui déchirent tout, ne vous racontera pas d’aventure rocambolesque, sinon une aventure humaine formidable : la rencontre avec des enfants défavorisés d’Arequipa.
Attention, ici pas de trémolos dans la voix (ou dans l’écriture), pas d’apitoiement, pas de sensationnel pour TF1, mais la mise en lumière de personnalités positives et combattantes, les personnalités engagées auprès de l’association « Crèche d’Arequipa ».

Crèche de Lara, décembre 2012

Crèche de Lara, décembre 2012

Notre rencontre avec cette association, c’est tout d’abord notre rencontre avec Annie. Voici déjà plusieurs mois que nous nous faisons materner par notre petit groupe d’amis français à Arequipa, passons de joyeuses soirées bien arrosées, échangeons des bouquins discutons à bâtons rompus tous ensemble.
Annie fait à présent partie de nos meubles au Pérou, ce genre de meuble qui va vraiment nous manquer lorsque nous rentrerons en France (et non, on ne sait toujours pas quand!).
C’est ainsi, qu’elle nous a ouvert les portes de l’association qu’elle a fondée il y a maintenant près de 30 ans. Une association venant en aide aux femmes péruviennes en difficulté en prenant soin de leurs enfants afin que ces dernières puisse aller travailler en toute sérénité.
Cela commença en 1983, avec une très petite structure, où l’on ne pouvait garder qu’une dizaine d’enfants. Aujourd’hui, ce sont 350 familles qui confient leur progéniture aux bons soins de l’association. Ces petits bouts de chou sont répartis entre deux structures, l’une en plein centre ville, la crèche Llosa, et l’autre plus en périphérie, la crèche Lara. Ces derniers bâtiments sont même pourvu d’une école primaire et maternelle, accueillant ainsi des enfants de 0 à 12 ans!

Visuel pour dîner français

Visuel pour dîner français

Les crèches fonctionnent en fait grâce à deux associations jumelles : Crèche d’Arequipa, côté français, et Cuna amistad peruano-francesa, côté péruvien. Plus de 450 parrains-donateurs en France assurent leur subsistance grâce à leurs dons. Mais voilà, la crise aidant et l’Euro se dévaluant, les temps deviennent difficiles pour tenir le budget (à noter que moins de 4% de ce budget est nécessaire aux frais de fonctionnement de ces associations, et que celles-ci ont reçu au cours des années des prix récompensant la transparence de leur gestion).
C’est ainsi que j’en reviens à Annie, qui, avec l’idée de récolter de l’argent, pris la décision d’organiser un repas français au profit des crèches. Ni une ni deux, nous sommes officiellement désignés responsables de la communication, ce qui consiste en fait à réaliser des invitations, une mini-page web de l’évènement, ainsi que des calendriers destinés à la vente.

Crèche de Lara, décembre 2012

Crèche de Lara, décembre 2012

Notre autre meuble important, Monique (qui est aussi, accessoirement, consule honoraire) sera en charge de la majorité du repas, autrement dit, chef gastronomique!
Et quelle gastronomie… un bœuf bourguignon est prévu, façon Bernard Loiseau s’il vous plait!
C’est comme ça qu’un beau matin, Annie nous emmena, Monique et moi-même, faire la tournée des crèches, afin de voir quand-même de quoi il retournait avant de s’investir dans le projet .
Guidées par les géniales Susana et Amelia, les directrices, c’est peu dire que nous avons été émues face à ces superbes gosses, joyeux et câlins qui nous ont fait un accueil formidable. Chaque classe, (et il y en a beaucoup, je rappelle, entre 0 et 12 ans, multiplié par deux crèches), nous avait préparé une petite histoire, chanson ou contine selon les niveaux, on a eu le droit, par exemple à « savez-vous planter des choux… », parce que oui, en plus ils apprennent le français!
Nous avons eu là un spectacle d’enfants épanouis et gais… Quand je pense que certains arrivent ici dans un état de dénutrition avancé, avec des mamans au bout du rouleau… quand je pense qu’il y a une liste d’attente super longue, de familles en détresse… Pas d’hésitation, nous ferons tout notre possible pour nous rendre utiles !

Monique et Annie supervisent

Monique et Annie supervisent

Voilà comment on se retrouve à éplucher 5 kilos de patates et de champignons pour préparer un bœuf bourguignon façon Bernard Loiseau pour 50 personnes ! Mais quelle équipe! Avec Nicole (autre meuble précieux) qui nous a rejoint, on papote sec de la soirée à venir, en espérant que toutes les réservations seront honorées…
Et ce fut le cas ! 51 convives se sont donc régalés vendredi dernier, le 7 décembre, dans la belle salle de restaurant de l’hôtel d’Annie et Daniel (son truculent mari). Un apéritif monstrueux (avec des petits sablés à la Magali), une entrée succulente de saumon mariné de notre talentueuse Christine nationale, le meilleur bœuf bourguignon que j’ai jamais mangé, et une goûteuse mousse au chocolat (à la Monique encore elle!).

Avec cathi et Paul, pendant le repas

Avec cathi et Paul, pendant le repas

En conclusion, nous avons récolté 2661 soles, grâce à la vente des repas, des calendriers et des boissons…l’équivalent de 800 €.
Et non, ce n’est pas énorme-énorme, mais ce fut un succès, et on n’hésitera pas à réitérer en relevant un petit peu le prix du repas (qui était à moins de 12 €).
Et la suite me direz-vous?
Vous avez déjà compris qu’un futur dîner sera certainement organisé pour la rentrée scolaire (qui ici est en mars, puisque c’est bientôt les grandes vacances péruviennes), et un site internet est en préparation (par nos bons soins bien sûr), pour soutenir l’action de l’association côté Pérou. Il sera élaboré avec l’aide des autres personnes indispensables à ce projet : Jacky, le président de l’association « crèche d’Arequipa », et Jany, la présidente de « Cuna amistad peruano-francesa ».
Si vous voulez vous informer davantage, un très bon site est déjà en place côté français : Crèche d’Arequipa
Et bien entendu, si tout ceci vous donne envie de vous impliquer davantage, n’hésitez pas à devenir parrain !

Crèche de Lara, décembre 2012

Crèche de Lara, décembre 2012

Voilà un sujet qui nous tenait à cœur de partager avec vous, parce que notre aventure dans ce merveilleux pays n’est pas seulement composée de voyages, mais surtout de nos amis (nos meubles) ici, de tout ce qu’ils nous enseignent par leurs riches expériences et de tout ce qu’ils nous apportent par leur amitié précieuse.

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Pour aider l’association et devenir parrain, vous pouvez vous rendre sur cette page : « aider l’association«  , et télécharger en pdf le bulletin de parrainage. Il suffit ensuite de l’imprimer, le remplir, et l’envoyer à cette adresse: 
« CRECHE D’AREQUIPA »  
Mairie  – 56140  PLEUCADEUC

Mancora, plage et cocotiers

Sur notre trajet vers l’Equateur, nous avons fait une halte à Mancora, une petite ville balnéaire, sur la côte (c’est logique) nord du pays, à quelques heures de la frontière. Ancien village de pêcheur, c’est un lieu qui vit aujourd’hui essentiellement grâce au tourisme. Le soleil, les belles plages et de bonnes vagues attirent les adeptes de farniente et sports nautiques (surf et kite). Du coup, les hôtels et restaurants à 2 pas de la plage poussent comme des champignons depuis quelques années.

C’est plutôt l’aspect farniente qui a motivé notre étape, et nous avons donc dégoté un petit hôtel, l’hospedaje Guacamayo, tout charmant, avec ces constructions en bambou, toits de palme, sa piscine, ses 15 chiens et son chat qui se demande ce qu’il fait là… Vous l’aurez compris, on en a profité pour se reposer et faire trempette. Toujours dans l’idée de se « ressourcer », on a aussi pris un bain de boue dans une source thermale naturelle (poza de barro), dont on a testé les vertus curatives en se faisant des masques de beauté !

Iquitos, une île dans la forêt amazonienne

C’est en survolant Iquitos, que l’on constate son statut d’île au milieu du moutonnement des feuillages de la forêt amazonienne, cerclée des méandres paresseux du fleuve amazone et de ses confluents. On peut aussi l’appeler « île », car on ne peut la rejoindre que par voie fluviale et aérienne… Étonnant quand on sait que cette ville abrite près de 450 000 âmes !

Ce n’était qu’une petite colonie après sa fondation par les jésuites au XVIII ème siècle, qui subit une explosion démographique insensée pendant les 30 années du boom du caoutchouc (1885 – 1913). Ce fût l’âge d’or d’Iquitos. Des entrepreneurs de toutes nationalités constituèrent des fortunes colossales grâce à l’exploitation des hévéas, et malheureusement des indiens qui avaient la lourde tâche de recueillir le latex pour leurs patrons sans scrupules. Leur population fût divisée par 7,  décimée par les maladies et les mauvais traitements.

Vestiges de ces années, de luxueuses demeures, carrelées d’azulejos importées du Portugal, ornent le malecón. On peut aussi admirer sur la plaza de armas, une maison de fer, conçue par notre Gustave Eiffel national, qui fût importée pièce par pièce.

Pour moi Iquitos était un fantasme… je voulais visiter la ville qui avait servi de décor au film mythique de Werner Herzog, « Fitzcarraldo« , ou encore au livre de Mario Vargas Llosa, « Pantaléon et les visiteuses », dans lequel un capitaine de l’armée péruvienne reçoit la délicate mission de créer une unité spéciale de « visiteuses », chargées de soulager les pauvres officiers stationnés dans la jungle et dont les hormones explosent à cause de la chaleur et de l’humidité…

Malheureusement, nous n’avons pu rester que très peu de temps à Iquitos, trop peu de temps pour savourer pleinement l’ambiance indolente servie par l’exquise convivialité de ses habitants.
Nous avons quand-même eu l’occasion de visiter l’incontournable marché de Belén. Situé dans l’un des quartiers les plus pauvres de la ville, au bord du fleuve, il devient flottant les quelques mois pluvieux de l’année. Ce n’était pas la bonne période pour le voir flotter, mais il n’en reste pas moins hallucinant de couleurs et d’odeurs. Les étals proposent une variété incroyable de fruits et de légumes, bien sûr, mais aussi, de drôles de poissons, des tortues, et même, des brochettes de grosses larves… Beurk ! On n’a pas eu le courage de goûter…

 

PS : Après avoir passé 3 jours supers dans la jungle avec Aaron, l’australien qui, rappelez-vous, s’était fait voler ses papiers et son argent à Pucallpa, parce qu’il s’était endormi dans la rue complètement ivre, nous avons passé une dernière soirée en sa compagnie… Au milieu du repas, Aaron a disparu, il était déjà sérieusement éméché. C’est le lendemain alors qu’on s’apprêtait à partir, que les employés de l’hôtel nous ont informé qu’il avait passé la nuit dehors, et avait été ramassé par les flics au petit matin… blessé à la main et au pied, et de nouveau sans le sou… Incorrigible !