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Nous en étions donc à Humberstone. Le soir-même, nous prenions le bus de nuit direction San Pedro de Atacama, notre objectif ! C’est le genre de trajet, à confort limité, dont on se passerait bien, cela-dit, on commence à y être habitué… Le réveil en pleine nuit, par contre, n’était pas prévu ! Une heure à poireauter dans le froid pour un contrôle de la douane ! Et la correspondance au petit matin, pour finalement remonter dans le même bus, c’est très drôle… ou pas.

Bref, nous arrivons un peu patraque à San Pedro, et un café plus tard, nous prenons nos quartiers à la Rose d’Atacama, l’auberge qu’on nous a si bien conseillée. Tenu par des Français, l’endroit est un repaire de francophones ! On a tout de suite apprécié le passage de la boulangère et ses baguettes fraîchement sorties du four ! L’accueil d’Aurélien, expatrié depuis 1 an et demi pour monter cette affaire, rend l’endroit d’autant plus sympathique (il raconte d’ailleurs lui aussi son expérience d’expatrié sur son blog).

San Pedro de Atacama est un petit village tout mignon, situé en plein désert à 2500m d’altitude, tout construit en adobe, et dont l’activité principale est résolument tournée vers le tourisme. C’est bien simple, le centre n’est qu’une succession d’agences, bars-restaurants, hôtels, boutiques d’artisanat… et bien-sûr, on entend parler toutes les langues dans ses ruelles…
Il y a une bonne quantité d’excursions possibles pour visiter la région, la plupart à la journée et organisées par les agences. On se rend donc vite compte qu’on ne verra pas tout, vu le peu de temps dont on dispose, mais aussi les tarifs pratiqués…

Pukara de Quitor

Il s’agit d’une forteresse en ruine, sur un site tout prêt que l’on peut facilement atteindre à pied, parfait pour un après-midi. Nous nous passons donc de la petite sieste dont on rêvait tant et prenons la route, bravant les bourrasques de vent qui soulèvent d’épais nuages de sable sur ces terres arides. La ruine en elle-même n’a rien d’extraordinaire, mais la visite s’accompagne de l’ascension d’une colline d’où l’on a une vue imprenable sur les environs et surtout la vallée de la muerte située de l’autre côté !

Vallée de la Luna

Il s’agit d’une autre excursion faisable sans guide, et l’occasion de faire une belle balade à vélo ! Je ne m’étendrais pas sur la beauté des paysages, les photos en témoignent, que l’on peut sans doute qualifier de lunaires, d’où le nom. Dans un petit canyon menant à une grotte, nous rencontrons 3 jeunes français, Léo (voir son blog au ton décalé), Léa et Béné, faisant demi-tour faute d’être équipés de lampe-torche. Qu’à cela ne tienne, nous les invitons à nous suivre. Nous débouchons tous les 5 en peu de temps sur des formations rocheuses recouvertes de sel, et on se met tous d’accord pour admettre que c’est beau. Nous poursuivons ensemble, et partageons avec le même émerveillement la découverte d’autres paysages tout aussi splendides.

Salar de Tara

C’est la seule excursion en groupe que nous faisons. Nous sommes 10 à nous empiler au petit matin dans le véhicule d’Eduardo, le chauffeur-guide, surnommé « el turco », parce que d’origine libanaise, c’est logique… on se rend au milieu de nulle-part, heureusement qu’on est guidé, et puis « el turco » est super sympa, le groupe est cool, et les paysages sont une fois de plus d’une beauté incroyable, rappelant beaucoup ce que nous avions découvert dans le Sud-Lipez bolivien. D’ailleurs, nous passons tout près, la frontière est à quelques encablures.

Le soir-même, Eduardo « el turco » nous fait la joie de nous inviter à un barbecue avec 2 amis à lui, Gustavo le Québécois, et Marcel, chilien comme le prénom ne l’indique pas. Une soirée délicieuse qui restera dans nos mémoires, à partager nos expériences et nos points de vue, à plaisanter et refaire le monde, autour d’un bon feu et quelques bouteilles de leur cru.