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Jungle speed

Pour rallier Cusco depuis Puno, il y a la route directe, et puis il y a la route indirecte. Avec nos 4 roues et notre soif de découverte, le choix a été vite vu, surtout que Pepe nous l’avait suggéré : nous allions donc quitter la terre des lamas et alpagas, pour descendre côté Amazonie et enfin tout remonter par la suite ! Pourquoi faire simple ?
Après une halte pour la nuit dans un hôtel douteux, où l’on partage la salle de bain avec les cochons, on a entamé la route par l’ascension d’un col à 4873m ! La Toyota a montré quelques signes de faiblesse, je suppose qu’elle aura compris que la fumée de gazole c’est mauvais pour le souffle.
Quand on ne peut plus monter, et bien il faut redescendre ! Plus de 4000m de descente par une route en lacets, et plongeant dans des vallées où l’on a vu évoluer une végétation de plus en plus abondante et variée. Malgré la grisaille, ça valait le détour !!
La route, parfois goudronnée, parfois réduite à une piste en terre, en cette saison pluvieuse, nous a offert quelques surprises : des éboulis de terre par-ci par-là, mais aussi de la grosse caillasse qu’ils déblaient devant nous à la pelleteuse ! signe que l’éboulement a dû se produire peu auparavant… il nous a également fallu traverser des torrents dévalant la montagne et passant par dessus la chaussée – un simple ru en saison sèche ne justifiant pas la construction d’un pont !
A plus d’une occasion, nous avons savouré les 4 grosses roues motrices montées sur de bons amortisseurs !
Nous avons fait halte dans la première ville, Mazuko – à consonance japonaise – dans les terres perdues des chercheurs d’or… ou pas loin. A en juger par la quantité d’acheteurs et de magasin de matériel, il n’y a pas grand chose d’autre à faire dans le coin.
Le lendemain, une longue montée nous attendait, pour rejoindre de nouveau les hauts plateaux, ses troupeaux d’alpagas et de bergères en tenue traditionnelle. Mais surtout, on approchait de Cusco, la capitale Inca et ses merveilles !

Nazca, vol au-dessus des lignes dans un coucou

Peut-être ou sans doute avez-vous déjà entendu parler des lignes de Nazca : ces grandes lignes tracées au sol et visibles uniquement du ciel sont l’oeuvre des Nazcas, une civilisation pré-inca. Elles prennent la forme d’animaux ou de figures géométriques d’une rectitude parfaite, peuvent mesurer jusqu’à plusieurs centaines de mètres et sont restées intactes depuis !
On comprend que ce site (classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, encore un !) en fascine plus d’un, y compris nous-mêmes ! Découvert seulement au début du 20ème siècle (aviation oblige !), les théories fusent pour en expliquer la signification. Une des plus plausibles serait que ces dessins soient destinés à des divinités. Une autre étude sérieuse montrerait que ce serait un calendrier astronomique, les figures s’alignant sur les constellations. Bien-sûr, les plus farfelus y voient des messages à destination des extra-terrestres…
Nous avons donc cassé notre tirelire afin d’embarquer dans un petit avion qui nous fera faire le tour des lieux. Et nous voilà partis pour une promenade d’une demi-heure dans les airs qui mettra l’estomac des plus sensibles à rude épreuve (Al a su apprécier le sac plastique mis à disposition…), mais quel spectacle !

De l’eau, des amis, du guano

Située dans une des zones les plus désertiques de la côte péruvienne, Paracas est une petite station balnéaire très prisée des touristes, qu’ils soient étrangers ou surtout péruviens ou autres sud-américains en cette saison estivale (pour ceux qui ne suivent pas, en janvier-février c’est les grandes vacances, ici).
Les îles Ballestas au large, surnommées les Galapagos du Pérou, abritent quantité de lions de mer, et d’oiseaux (pélicans, manchots et cormorans entre autres). D’ailleurs, une quantité phénoménale de guano a permis au Pérou de tirer de larges profits de son exportation au siècle dernier jusqu’à l’apparition des engrais chimiques.
La réserve naturelle attire également une faune incroyablement riche dans des paysages de plages et de formations rocheuses impressionnantes, ce qui en fait également un lieu d’excursion touristique important. Nous avons donc esquivé les gros autocars qui se suivent à la queue-leu-leu en profitant d’un tour guidé rien que pour !

Tapati et patata

L’île de Pâques, ce n’est pas que des Moaïs ! Notre court séjour nous a permis de découvrir d’autres merveilles ici et là. Le volcan Rano Kau et son cratère avec le village Orongo au bord, les côtes rocailleuses qui voient s’échouer les vagues de l’océan pacifique, les grottes en forme de boyaux de pierre volcanique, n’en sont que quelques exemples.

Et puis, nous avons savouré le petit aperçu que nous avons eu de la Tapati, le festival annuel de l’île, qui voit le couronnement de la reine Rapa Nui !

Épreuves artistiques, sportives et artisanales s’enchaînent afin de promouvoir leur culture ancestrale ! Que du bonheur !

4500 pascuans, et moaï, et moaï, et moaï !

Les Moaïs, dans toute leur splendeur, sont répartis un peu partout tout autour de l’île, sur des plate-formes que l’on appelle Ahu, le regard tourné vers l’intérieur des terres. La plupart sont couchés, mais certains ont fait l’objet d’une restauration soignée afin de les ériger à nouveau. Seuls les 7 Moaïs de l’Ahu Akivi font exception, situés dans les terres et orientés vers la mer.

La cantera, carrière de Moaïs dans le flanc du volcan Rano Raraku, est un site extraordinaire, où l’on découvre un grand nombre de statues abandonnées sur place ou même inachevées.