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Santa Marta, Taganga, Minca at Tayrona, poil au bras

A Santa Marta nous arrivâmes avec un jour de retard,
ça tombait bien, Julien de son avion, avait raté le départ !
Bast et Ju nous l’avaient dit :
c’est une habitude chez lui…
Il est un peu tête en l’air,
il prend souvent son train à l’envers !
Quand tu l’attends à Bordeaux,
lui, est parti pour Saint-Malo…

Mais finalement, il a su nous retrouver,
et direct à Tanganga on est allé.
Non loin de Santa Marta, Taganga est un village,
plein de tourites, mais avec de superbes plages !
On s’y est baigné et prélassé toute la journée,
au milieu des pêcheurs remontant leurs filets.

Il y a plein de choses à faire autour de Santa Marta,
comme par exemple, une excurtion jusqu’à Minka.
Sur le flanc de la sierra Nevada, un peu en hauteur,
on y a trouvé une agréable fraîcheur.
Par contre, elle était gelée, l’eau de la cascade,
on s’est trempé quand même, une bonne rigolade !

Le lendemain, la direction du Parc Tayrona nous avons pris,
c’est un endroit merveilleux, un paradis !
Un écrin montagnes, semées de forêt tropicale,
baignées de sable blanc et d’une mer d’opale.
Pique-nique au bord de l’océan,
à se gaver de saucisson (merci Julien !),
arrosé de jus de coco frais,
c’est ça la vie, la vraie !

Mais tout a une fin, nous sommes partis, il le fallait,
les sacs à dos étaient lourds, mais les coeurs lègers,
car vous savions où nos pas allaient nous conduire…
Dans un autre eden, qui ne manquerait pas de nous ébahir…

Sous le soleil de Carthagène

De son patronyme complet, Carthagène des Indes, fût notre première étape de la côte caraïbe.
Fondée en 1533 par un conquistador (Pedro de Heredia, pour ceux que ça intéresse), elle fût un des plus importants centres de transit du royaume d’Espagne en ce qui concernait l’or issu des pillages des empires incas et aztèques. Ainsi, elle attisait la convoitise des flibustiers, qui mirent à sac la cité nombre de fois malgré ses colossaux remparts.

Aujourd’hui, ce sont les hordes de touristes qui envahissent le somptueux centre historique de la ville (classé au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO).

Carthagène en décembre, c’est un peu Saint-Tropez en août, voyez-vous ! Des hôtels aux restaurants, en passant par les transports en commun, tout est envahi et hors de prix.
Nous avons donc pris nos quartiers pour 3 jours, à l’extérieur de l’enceinte, et dîné de brochettes, hot-dog et arepas au fromage sur les bancs des délicieux parcs qui parsèment le centre colonial, dans la douceur des soirées caraïbéennes.
Trois journées exquises, à flâner dans l’harmonieux dédale de ruelles coloniales, à l’ombre des balcons ouvragés, en se délectant de sorbet au lulo, visitant par-ci par-là des boutiques de luxe climatisées, davantage pour se rafraîchir que pour faire des emplettes…
A l’occasion d’une balade à Boquilla, un petit village de pêcheurs situé à quelques kilomètres du centre, nous avons pris notre premier bain depuis bien longtemps, sous le regard amusé des enfants curieux.
En prime, un coup de soleil dont je me souviendrai !

Guatapé dans ta face !

« Si tu ne vas pas à Guatapé, ça ne sert à rien d’être à Medellín » nous disait Elvia qui travaillait à l’hôtel où nous logions à Medellín… Donc, bien élevés comme nous le sommes (merci papa – maman !) nous l’avons écoutée. A peine cuvés les mojitos du réveillon de noël, nous nous mettons en route le 25 décembre au matin pour cette destination prometteuse.
Nous décidons de passer la nuit à El Peñol, municipalité adjacente non dénuée d’intérêt.
En effet, la particularité de ces deux villages (Guatapé et El Peñol) réside dans le fait que, dans les années 70, les autorités ont décidé d’en faire le pôle touristique de la région d’Antioquia.
Pour cela, ils ont tout simplement créé une mer intérieure en construisant un barrage à proximité afin d’inonder les alentours…Quel chamboulement pour les habitants d’alors, le village de El Peñol, par exemple fût totalement submergé et ensuite reconstruit !
Aujourd’hui, il est d’usage d’admirer le panorama depuis l’immense rocher aux abords de la ville… Les visiteurs doivent s’acquitter d’un droit d’entrée de 5 dollars pour contempler le paysage après avoir grimpé les quelques 750 marches… Nous avons passé notre tour, on trouvait la vue très belle depuis le bas du caillou !
Plus tard dans la journée, nos pas nous ont enfin menés à Guatapé. Splendide petite ville, remarquable, en plus de sa localisation au bord du lac, par les pittoresques dessins multicolores, peints sur les soubassements (appelés ici « zocalos« ) de chaque édifice. Par ici une scène de la vie quotidienne, par là une fleur, un peu plus loin la panthère rose ! Certaines de ces fresques datent du début du XXeme siècle… fascinant !
Ce fût là notre dernière étape dans le département d’Antioquia. Le soir-même, nous reprenions la route pour rejoindre les caraïbes et la mythique Cartagène des Indes… A suivre au prochain épisode.

Fernando Botero, l’enfant chéri de Medellin

Fernando Botero est né en 1932 à Medellín, et il y passera toute son enfance.
Il est l’un des rares peintres à connaître la gloire de son vivant.
Et quelle gloire !
Son style – ne pouvant être associé à aucun courant passé ou présent – est reconnaissable au premier coup d’oeil grâce aux formes plus que voluptueuses de ses personnages. Pour l’artiste, ils ne sont pas gros, ils sont volumineux, ce qui leur donne de la sensualité. Son œuvre est par ailleurs essentiellement inspirée de l’art précolombien et populaire.
Il vit et travaille aujourd’hui à Paris, et il continue régulièrement d’abreuver sa ville natale de ses chefs d’œuvres, qui ornent majestueusement les places et surtout le grand musé d’Antioquia, qui lui a dédié un étage entier.
Visite passionnante.