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Valparaiso, c’est une maison bleue, et verte, et rose, et jaune, accrochée à la colline

Valparaiso, ou « Valpo » pour les intimes, fut la première étape de nos vacances de 15 jours au Chili. On mourait d’envie depuis longtemps de découvrir cette ville, qui avait quand-même terminée finaliste avec Arequipa dans la liste des lieux où nous voulions vivre ! Et franchement, elle nous a tellement enchantés, qu’on se demanderait presque si on ne pourrait pas rempiler pour une nouvelle vie au Chili !
D’autant plus qu’on adore toujours autant les chiliens, encore une fois, nous sommes tombés sur des amours, Luis et Nany, les propriétaires de la pension très familiale (hotel Patagonia) où nous avons établi notre camp pendant 3 jours. On s’est fait chouchouter comme jamais !

Valpo, a un petit quelque chose en plus, c’est indéniable… Déjà, sa construction est singulière : l’immense quartier longeant la baie, qu’on appelle « El Plan », parce que c’est la seule surface plate de la cité, menant à un impressionnant port marchand.
Le tout dominé par les quelques 45 collines sur lesquelles sont accrochées ces fameuses maisons colorées.
Mais encore une fois, ce qui fait la particularité d’un endroit, ce sont ses habitants, et là, les Porteños (comme on les appelle en espagnol) sont carrément expressifs dans le style créatif ! En témoigne l’art urbain, omniprésent sur les murs de leurs maisons: du simple tag aux fresques surdimensionnées, c’est un vaste musée d’art contemporain à ciel ouvert que l’on découvre en déambulant dans les rues étroites, escaliers et autres passages de Valpo.

94% des habitants vivent sur les cerros, dont la plupart sont des quartiers très pauvres, mais toujours colorés ! A contrario, certaines de ces collines sont particulièrement prisées des artistes, comme par exemple cerro Concepción ou cerro Alegre, qui ont sérieusement tendance à se « bobo-iser », avec des bars et hôtels à la mode, boutiques conceptuelles, et galeries d’artistes.
Ajoutons à tout ce charme, un moyen de transport original pour accéder à ces joyeux quartiers perchés : le funiculaire-ascenseur. Construits vers la fin du 19ème-début 20ème siècle, et fonctionnant initialement à la vapeur, 15 d’entre eux sont encore en service aujourd’hui sur les 28 existants.

Vous l’aurez compris, on ne savait plus où donner de la tête dans ce joli bazar, du coup, c’est en mode mitraille qu’on a passé ces 3 jours, nous retrouvant aujourd’hui avec plus de 600 clichés à trier. C’est pourquoi, on vous a préparé 2 articles sur Valparaiso, dont un spécial « grafs »… à voir au prochain épisode.

Recommandations

Excellente pension familiale

Hotel Patagonia
Huito 565, depto.4, Valparaiso
Chambre double + p’tit déj’ : 25 000 pesos
Tel : (32) 2215957

Boire un verre ou bien manger

Almacen nacional
Almirante Montt 402, Cerro Alegre, Valparaiso

Les enfants d’Arequipa

Comme nous savons parfaitement, cher lecteur, que tu aimes beaucoup les jolies photos, et que tu apprécies également les enfants, voici, de jolies photos d’enfants.
Elles ont été prises lors de ma première visite aux crèches d’Arequipa, dont j’ai déjà parlé dans mon précédent article, et aussi pendant la fête de noël, à laquelle nous avons été invités, le 19 décembre. A noter qu’on a eu notre petit moment de gloire, lorsqu’on nous a remis une carte faite par les élèves, des fleurs, et que l’on nous a remercié pour nos actions avec un très joli discours écrit par les mamans… Grands moments d’émotion!

Galapagos, danse avec les requins !

Comme Kim vous l’expliquait, notre séjour s’est articulé entre 6 jours passés sur l’île très peuplée de Santa Cruz, et 4 jours dans le calme d’Isabela… Vous l’aurez compris, cet endroit nous a encore plus séduit. D’autant plus, que dans notre super hôtel, la posada del caminante (on avait carrément deux chambres, salle de bain et cuisine!) on a rencontré deux voyageuses super sympas, Ruth et Shirley, avec qui on a passé du bon temps à boire des cocktails!

L’île d’Isabela est la plus vaste de l’archipel, elle compte plusieurs volcans, encore en activité, dont le Sierra Negra, qui est entré en éruption en 2005 (sans dommage aucun). Mais bon, je vous parle des volcans, mais nous ne sommes même pas allés les visiter… On avait trop la flemme (et oui, c’est comme ça!). Mais ne vous inquiétez pas, on a fait d’autres trucs quand même, ben oui, il fallait bien ramener quelques photos pour le blog !
On a profité des alentours de Puerto Villamil (l’unique village d’Isabela). A pied, on peut rejoindre une lagune remplie de flamands roses (mais alors, vraiment très roses!). Un peu plus loin, un centre d’élevage de tortues… Et oui, c’est super intéressant et on y apprend plein de choses… Par exemple, qu’il est très difficile de copuler quand on est une tortue (voir photo), ou que les tortues qui sortent des œufs collectés, ne seront pas remises en liberté avant leur 8 ans, ou encore, comment reconnaître une tortue mâle d’une tortue femelle (y’a pas mieux pour briller en soirée!).
A Isla Isabela, il y a des plages tout le long du village, mais notre coin préféré, est une sorte de petite crique qui porte le nom poétique de « Concha y perla » (coquillage et perle) protégée du courant par un cirque de rochers, avec une eau transparente, où l’on peut admirer le fond rempli de poissons (avec masque et tuba c’est plus pratique!), et, si on a de la chance (ce qui fut mon cas), se retrouver nez à nez sous l’eau avec une otarie qui a envie de jouer!

On s’est quand même offert 2 petites excursions :

– Las tintoreras,

du nom des requins à pointes blanches qui pioncent pendant la journée dans les cavités naturelles de cette mini-île. Les requins sont là, sans bouger, ou très peu, et parfois, une gracieuse tortue marine les survole… Que c’est beau que c’est beau!

Et puis là-bas, on trouve aussi d’énormes colonies d’iguanes marins (encore!) dont les bébés, empilés par centaines au milieu du chemin ne demandent qu’à se faire piétiner (mais on n’a pas le droit). On y admire également des familles d’otaries se faisant des mamours…

En fin de journée, un autre tour de snorkeling dans l’eau cristalline, à faire la course avec les raies et les tortues… Trop dure la vie!

– Los tunneles,

est un lieu magique, à environ 45 minutes du port. Des circonvolutions de lave ont formé des sortes de petits tunnels et petites îles au milieu des mangroves.
C’est un petit coin de paradis, que certains fous à pieds bleus ont élu zone de nidification officielle. Depuis le début du séjour, on s’arrachait les cheveux pour saisir un cliché pas trop flou de ces drôles de volailles, et voilà qu’ici, on peut s’en approcher jusqu’à les toucher (mais on n’a pas le droit!)… c’est comme ça qu’à la fin de la journée, on se retrouve avec 50 photos du même oiseau, prises avec frénésie.
C’était tellement incroyable de les observer de si près, que je regrette encore de ne pas en avoir tâter un, malgré l’interdiction, histoire de bien m’assurer qu’il n’était pas fabriqué en plastique !
Deux trois tortues et raies mantas plus tard, on a enfin pu faire un truc vraiment génial (vu qu’on s’ennuyait un peu ), on a nagé avec des requins à pointes blanches!!!
Déjà la semaine précédente, lors de notre excursion à San Cristobal, on en avait aperçu subrepticement lors d’une séance de snorkeling (je me souviens de la scène irréelle où on était tous dans l’eau à quelques brasses du bateau, quand soudain, depuis le pont, le capitaine nous crie une réplique tout droit sortie des « Dents de la mer » : « Là-bas, un requin!!!!!« . J’avais justement la tête hors de l’eau à ce moment improbable, et en regardant l’endroit qu’il indiquait, j’ai vu un aileron!!!!! Et là, bien sûr, contrairement au scénario de Spielberg, on s’est tous rué, vers le requin…). Mais finalement, on avait pas très bien vu…

Tandis que là, notre guide nos a dit : »Restez là, et regardez dans cette direction »… Et nous, dociles comme des iguanes on a attendu… Quand soudain, une dizaine de requins à pointe blanche ont défilé sous nos yeux!!! Quelle émotion!

Sinon, on a aussi fait une promenade en vélo jusqu’au mur des larmes, s’arrêtant par-ci par-là pour visiter le cimetière, photographier une jolie plage, casser une chaîne de vélo ou discuter avec une tortue terrestre.

Le mur des larmes était la punition des hommes retenus dans la colonie pénitentiaire de Isla Isabela de 1946 à 1959. En effet, pendant leur détention ils devaient travailler à l’érection de ce mur en pierres volcaniques, de 100 m de long et 7 m de haut. La devise quand tu entrais dans cette prison était :« Si tu es fort, tu pleures, si tu es faible, tu meurs ».

Sinon, on était quand-même de bonne humeur!

Galapagos, Santa Cruz, sans tabou

Nos premiers jours sur Santa Cruz ont vu un temps très mitigé, les averses alternant avec quelques éclaircies en fin d’après-midi. De plus, à force de tergiverser sur la manière dont on voulait organiser notre séjour, et un peu effrayés par les tarifs pratiqués, nous n’avons effectué que quelques petites visites éparses, avant de vraiment se lancer. Néanmoins, il y a déjà beaucoup à découvrir en restant dans les environs de Puerto Ayora.

Le centre de recherche Charles Darwin

Ouvert au public, on y découvre des cultures de plantes endémiques, un élevage de tortues terrestres, ainsi que des iguanes jaunes de Sante Fe dont l’espèce est menacée. A savoir: jusqu’en juin de cette année, le centre abritait « George le solitaire », une tortue centenaire, dernière de son espèce, maintenant éteinte.

Tortuga Bay

Au bout d’un chemin qui traverse d’étonnants paysages de lave recouverte de cactus géants qui poussent comme des arbres, on débouche sur une plage d’une beauté rare. L’endroit abrite d’innombrables colonies d’iguanes marins qui passent le plus clair de leur temps à se prélasser sur les pierres chauffées par le soleil.

Las Grietas

C’est une sorte de crevasse enfermant une petite étendue d’eau, un lieu que l’on atteint au bout d’une courte promenade passant par playa escondida, encore un petit bijou de plage. A marée basse, on peut se promener assez loin dans l’eau, entouré par les poissons ! Coup de bol, on y a même croisé un petit groupe de raies évoluant dans les parages !

El Chato

La réserve de tortues terrestres est située un peu dans les hauteurs, où la végétation est abondante. Sachant qu’elles grandissent toute leur vie, et qu’elles peuvent atteindre l’age de 150 ans, certains spécimens sont gigantesques ! On pourrait passer dans leur carapace…

El Garrapatero

Encore une plage magnifique, qui doit abriter de gros bancs de poissons si on en croit les quantités de pélicans plongeant en piqué, et nous offrant un joli spectacle !

San Cristobal

C’est une île que l’on a visitée en excursion sur une journée. Le tour était splendide, mais on doit bien avouer, les visites en groupe, c’est pas notre truc ! Et les 2h30 de bateaux à l’aller comme au retour, non plus ! L’avantage, c’est que le guide avait un appareil avec un boitier étanche et qu’on a pu récupérer ses photos ! La loberia est une plage abritant des colonies d’otaries, ou lions de mer (loups de mer en espagnol : « lobos marinos »), avec leurs petits. C’est tout simplement magique de se poser sur le sable à côté d’eux, on pourrait les observer dans leur habitat naturel pendant des heures ! L’endroit, particulièrement propice au snorkling malgré une eau gelée, nous a dévoilé quelques tortues marines évoluant majestueusement parmi les bancs de poissons. Puerto Moreno semble également abriter des colonies d’otaries : quelle jubilation de les voir investir les places, les bancs, les jardins d’enfant, comme si la ville leur appartenait !

Mancora, plage et cocotiers

Sur notre trajet vers l’Equateur, nous avons fait une halte à Mancora, une petite ville balnéaire, sur la côte (c’est logique) nord du pays, à quelques heures de la frontière. Ancien village de pêcheur, c’est un lieu qui vit aujourd’hui essentiellement grâce au tourisme. Le soleil, les belles plages et de bonnes vagues attirent les adeptes de farniente et sports nautiques (surf et kite). Du coup, les hôtels et restaurants à 2 pas de la plage poussent comme des champignons depuis quelques années.

C’est plutôt l’aspect farniente qui a motivé notre étape, et nous avons donc dégoté un petit hôtel, l’hospedaje Guacamayo, tout charmant, avec ces constructions en bambou, toits de palme, sa piscine, ses 15 chiens et son chat qui se demande ce qu’il fait là… Vous l’aurez compris, on en a profité pour se reposer et faire trempette. Toujours dans l’idée de se « ressourcer », on a aussi pris un bain de boue dans une source thermale naturelle (poza de barro), dont on a testé les vertus curatives en se faisant des masques de beauté !

Iquitos, une île dans la forêt amazonienne

C’est en survolant Iquitos, que l’on constate son statut d’île au milieu du moutonnement des feuillages de la forêt amazonienne, cerclée des méandres paresseux du fleuve amazone et de ses confluents. On peut aussi l’appeler « île », car on ne peut la rejoindre que par voie fluviale et aérienne… Étonnant quand on sait que cette ville abrite près de 450 000 âmes !

Ce n’était qu’une petite colonie après sa fondation par les jésuites au XVIII ème siècle, qui subit une explosion démographique insensée pendant les 30 années du boom du caoutchouc (1885 – 1913). Ce fût l’âge d’or d’Iquitos. Des entrepreneurs de toutes nationalités constituèrent des fortunes colossales grâce à l’exploitation des hévéas, et malheureusement des indiens qui avaient la lourde tâche de recueillir le latex pour leurs patrons sans scrupules. Leur population fût divisée par 7,  décimée par les maladies et les mauvais traitements.

Vestiges de ces années, de luxueuses demeures, carrelées d’azulejos importées du Portugal, ornent le malecón. On peut aussi admirer sur la plaza de armas, une maison de fer, conçue par notre Gustave Eiffel national, qui fût importée pièce par pièce.

Pour moi Iquitos était un fantasme… je voulais visiter la ville qui avait servi de décor au film mythique de Werner Herzog, « Fitzcarraldo« , ou encore au livre de Mario Vargas Llosa, « Pantaléon et les visiteuses », dans lequel un capitaine de l’armée péruvienne reçoit la délicate mission de créer une unité spéciale de « visiteuses », chargées de soulager les pauvres officiers stationnés dans la jungle et dont les hormones explosent à cause de la chaleur et de l’humidité…

Malheureusement, nous n’avons pu rester que très peu de temps à Iquitos, trop peu de temps pour savourer pleinement l’ambiance indolente servie par l’exquise convivialité de ses habitants.
Nous avons quand-même eu l’occasion de visiter l’incontournable marché de Belén. Situé dans l’un des quartiers les plus pauvres de la ville, au bord du fleuve, il devient flottant les quelques mois pluvieux de l’année. Ce n’était pas la bonne période pour le voir flotter, mais il n’en reste pas moins hallucinant de couleurs et d’odeurs. Les étals proposent une variété incroyable de fruits et de légumes, bien sûr, mais aussi, de drôles de poissons, des tortues, et même, des brochettes de grosses larves… Beurk ! On n’a pas eu le courage de goûter…

 

PS : Après avoir passé 3 jours supers dans la jungle avec Aaron, l’australien qui, rappelez-vous, s’était fait voler ses papiers et son argent à Pucallpa, parce qu’il s’était endormi dans la rue complètement ivre, nous avons passé une dernière soirée en sa compagnie… Au milieu du repas, Aaron a disparu, il était déjà sérieusement éméché. C’est le lendemain alors qu’on s’apprêtait à partir, que les employés de l’hôtel nous ont informé qu’il avait passé la nuit dehors, et avait été ramassé par les flics au petit matin… blessé à la main et au pied, et de nouveau sans le sou… Incorrigible !