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Sous le soleil de Carthagène

De son patronyme complet, Carthagène des Indes, fût notre première étape de la côte caraïbe.
Fondée en 1533 par un conquistador (Pedro de Heredia, pour ceux que ça intéresse), elle fût un des plus importants centres de transit du royaume d’Espagne en ce qui concernait l’or issu des pillages des empires incas et aztèques. Ainsi, elle attisait la convoitise des flibustiers, qui mirent à sac la cité nombre de fois malgré ses colossaux remparts.

Aujourd’hui, ce sont les hordes de touristes qui envahissent le somptueux centre historique de la ville (classé au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO).

Carthagène en décembre, c’est un peu Saint-Tropez en août, voyez-vous ! Des hôtels aux restaurants, en passant par les transports en commun, tout est envahi et hors de prix.
Nous avons donc pris nos quartiers pour 3 jours, à l’extérieur de l’enceinte, et dîné de brochettes, hot-dog et arepas au fromage sur les bancs des délicieux parcs qui parsèment le centre colonial, dans la douceur des soirées caraïbéennes.
Trois journées exquises, à flâner dans l’harmonieux dédale de ruelles coloniales, à l’ombre des balcons ouvragés, en se délectant de sorbet au lulo, visitant par-ci par-là des boutiques de luxe climatisées, davantage pour se rafraîchir que pour faire des emplettes…
A l’occasion d’une balade à Boquilla, un petit village de pêcheurs situé à quelques kilomètres du centre, nous avons pris notre premier bain depuis bien longtemps, sous le regard amusé des enfants curieux.
En prime, un coup de soleil dont je me souviendrai !

Guatapé dans ta face !

« Si tu ne vas pas à Guatapé, ça ne sert à rien d’être à Medellín » nous disait Elvia qui travaillait à l’hôtel où nous logions à Medellín… Donc, bien élevés comme nous le sommes (merci papa – maman !) nous l’avons écoutée. A peine cuvés les mojitos du réveillon de noël, nous nous mettons en route le 25 décembre au matin pour cette destination prometteuse.
Nous décidons de passer la nuit à El Peñol, municipalité adjacente non dénuée d’intérêt.
En effet, la particularité de ces deux villages (Guatapé et El Peñol) réside dans le fait que, dans les années 70, les autorités ont décidé d’en faire le pôle touristique de la région d’Antioquia.
Pour cela, ils ont tout simplement créé une mer intérieure en construisant un barrage à proximité afin d’inonder les alentours…Quel chamboulement pour les habitants d’alors, le village de El Peñol, par exemple fût totalement submergé et ensuite reconstruit !
Aujourd’hui, il est d’usage d’admirer le panorama depuis l’immense rocher aux abords de la ville… Les visiteurs doivent s’acquitter d’un droit d’entrée de 5 dollars pour contempler le paysage après avoir grimpé les quelques 750 marches… Nous avons passé notre tour, on trouvait la vue très belle depuis le bas du caillou !
Plus tard dans la journée, nos pas nous ont enfin menés à Guatapé. Splendide petite ville, remarquable, en plus de sa localisation au bord du lac, par les pittoresques dessins multicolores, peints sur les soubassements (appelés ici « zocalos« ) de chaque édifice. Par ici une scène de la vie quotidienne, par là une fleur, un peu plus loin la panthère rose ! Certaines de ces fresques datent du début du XXeme siècle… fascinant !
Ce fût là notre dernière étape dans le département d’Antioquia. Le soir-même, nous reprenions la route pour rejoindre les caraïbes et la mythique Cartagène des Indes… A suivre au prochain épisode.

Fernando Botero, l’enfant chéri de Medellin

Fernando Botero est né en 1932 à Medellín, et il y passera toute son enfance.
Il est l’un des rares peintres à connaître la gloire de son vivant.
Et quelle gloire !
Son style – ne pouvant être associé à aucun courant passé ou présent – est reconnaissable au premier coup d’oeil grâce aux formes plus que voluptueuses de ses personnages. Pour l’artiste, ils ne sont pas gros, ils sont volumineux, ce qui leur donne de la sensualité. Son œuvre est par ailleurs essentiellement inspirée de l’art précolombien et populaire.
Il vit et travaille aujourd’hui à Paris, et il continue régulièrement d’abreuver sa ville natale de ses chefs d’œuvres, qui ornent majestueusement les places et surtout le grand musé d’Antioquia, qui lui a dédié un étage entier.
Visite passionnante.

Santa Fe de Antioquia, le paradis des diablotins

Située à 80 km de Medellín, cette élégante citée coloniale est le lieu de villégiature favori des citadins de la région.
Il faut dire qu’elle a de quoi séduire : de paisibles rues pavées bordées de demeures colorées datant du XVIeme siècle, un climat tropical sec (ce qui veut dire qu’il fait bon y avoir une piscine!) et de charmants habitants ayant un goût prononcé pour les festivités!
Il semblerait qu’on soit vraiment bien tombés en ce 22 décembre, c’était « El Día de los Diablitos », c’est-à-dire, le jour des diablotins, en référence aux diableries qui sont permises exclusivement pendant ce festival (qui dure une semaine). De gentilles diableries tout de même, rien de plus méchant qu’une procession de diablotins (facon Kiss) en motos, un défilé costumé et bombardement de farine et de mousse.
Une bien sympahique excursion d’une journée hors de la grande métropole qu’est Medellín.

Titicaca express

Le nom du Lac Titicaca m’a toujours fait marrer. Il me semble aussi que depuis que j’ai entendu parler de cet endroit, j’ai toujours eu envie d’y aller. On dit que c’est le plus haut lac navigable du monde… en fait, je n’ai pas encore compris pourquoi les autres ne seraient pas navigables, alors qu’il suffirait d’y mettre une barque, et hop !
Situé sur la frontière entre le Pérou et la Bolivie, c’est un endroit incontournable pour passer d’un pays à l’autre. On ne l’a donc pas contourné ! D’autant plus que ça vaut le détour !

Nous faisons une courte halte dans la petite ville de Copacabana située sur la rive bolivienne. Copacabana signifie « vue sur le lac » en Aymara (la langue locale), c’est plutôt bien trouvé ! Nous visitons une basilique au plafond très coloré, écumons les boutiques d’artisanat et nous arrêtons pour observer : les gens.

Très vite, nous nous rendons sur la Isla del Sol, île au relief accidenté, aux cultures en terrasse et aux élevages laissés en liberté. Des criques abritent des petites plages où des touristes de passage plantent la tente. Les paysages sont superbes, avec cette étendue d’eau et ces cimes enneigées au fond. Il règne comme un parfum de vacances… ben d’ailleurs, on est en vacances !
A l’origine, l’île était un sanctuaire Inca comportant un temple dédié au soleil (Inti). Aujourd’hui, on y trouve donc des sites archéologiques un peu partout, l’occasion d’une belle ballade pour profiter d’un somptueux coucher de soleil, sur une construction en pierre toute tarabiscotée, appelée ici le « labyrinthe ».

Nous terminons là notre séjour bolivien et faisons l’impasse sur les îles côté péruvien au retour. Nous voilà donc avec une bonne raison de retourner au lac Titicaca – en plus des nombreuses autres qui nous pousseront, un jour, à retourner en Bolivie !