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Guatapé dans ta face !

« Si tu ne vas pas à Guatapé, ça ne sert à rien d’être à Medellín » nous disait Elvia qui travaillait à l’hôtel où nous logions à Medellín… Donc, bien élevés comme nous le sommes (merci papa – maman !) nous l’avons écoutée. A peine cuvés les mojitos du réveillon de noël, nous nous mettons en route le 25 décembre au matin pour cette destination prometteuse.
Nous décidons de passer la nuit à El Peñol, municipalité adjacente non dénuée d’intérêt.
En effet, la particularité de ces deux villages (Guatapé et El Peñol) réside dans le fait que, dans les années 70, les autorités ont décidé d’en faire le pôle touristique de la région d’Antioquia.
Pour cela, ils ont tout simplement créé une mer intérieure en construisant un barrage à proximité afin d’inonder les alentours…Quel chamboulement pour les habitants d’alors, le village de El Peñol, par exemple fût totalement submergé et ensuite reconstruit !
Aujourd’hui, il est d’usage d’admirer le panorama depuis l’immense rocher aux abords de la ville… Les visiteurs doivent s’acquitter d’un droit d’entrée de 5 dollars pour contempler le paysage après avoir grimpé les quelques 750 marches… Nous avons passé notre tour, on trouvait la vue très belle depuis le bas du caillou !
Plus tard dans la journée, nos pas nous ont enfin menés à Guatapé. Splendide petite ville, remarquable, en plus de sa localisation au bord du lac, par les pittoresques dessins multicolores, peints sur les soubassements (appelés ici « zocalos« ) de chaque édifice. Par ici une scène de la vie quotidienne, par là une fleur, un peu plus loin la panthère rose ! Certaines de ces fresques datent du début du XXeme siècle… fascinant !
Ce fût là notre dernière étape dans le département d’Antioquia. Le soir-même, nous reprenions la route pour rejoindre les caraïbes et la mythique Cartagène des Indes… A suivre au prochain épisode.

Fernando Botero, l’enfant chéri de Medellin

Fernando Botero est né en 1932 à Medellín, et il y passera toute son enfance.
Il est l’un des rares peintres à connaître la gloire de son vivant.
Et quelle gloire !
Son style – ne pouvant être associé à aucun courant passé ou présent – est reconnaissable au premier coup d’oeil grâce aux formes plus que voluptueuses de ses personnages. Pour l’artiste, ils ne sont pas gros, ils sont volumineux, ce qui leur donne de la sensualité. Son œuvre est par ailleurs essentiellement inspirée de l’art précolombien et populaire.
Il vit et travaille aujourd’hui à Paris, et il continue régulièrement d’abreuver sa ville natale de ses chefs d’œuvres, qui ornent majestueusement les places et surtout le grand musé d’Antioquia, qui lui a dédié un étage entier.
Visite passionnante.

Santa Fe de Antioquia, le paradis des diablotins

Située à 80 km de Medellín, cette élégante citée coloniale est le lieu de villégiature favori des citadins de la région.
Il faut dire qu’elle a de quoi séduire : de paisibles rues pavées bordées de demeures colorées datant du XVIeme siècle, un climat tropical sec (ce qui veut dire qu’il fait bon y avoir une piscine!) et de charmants habitants ayant un goût prononcé pour les festivités!
Il semblerait qu’on soit vraiment bien tombés en ce 22 décembre, c’était « El Día de los Diablitos », c’est-à-dire, le jour des diablotins, en référence aux diableries qui sont permises exclusivement pendant ce festival (qui dure une semaine). De gentilles diableries tout de même, rien de plus méchant qu’une procession de diablotins (facon Kiss) en motos, un défilé costumé et bombardement de farine et de mousse.
Une bien sympahique excursion d’une journée hors de la grande métropole qu’est Medellín.

Le quatuor de Medellin

Il ne nous aura fallu pas moins de 48 heures pour rallier Medellín depuis Arequipa : un bus de nuit, un après-midi à Lima (très pratique pour les derniers achats de Noël), 2 heures d’avion, une nuit dans l’aéroport de Guayaquil (Equateur), 2 autres heures d’avion, un taxi à Bogota, 10 heures de bus, un autre taxi et nous voilà enfin dans un bar de Medellín, une bière (colombienne) fraiche bien méritée à la main, arrosant nos retrouvailles avec Bast et Ju !!

Illuminations de Medellin

Illuminations de Medellin

Medellín, c’est la deuxième plus grande ville de Colombie, connue pour son Cartel, démantelé depuis la mort en 1993 de son illustre leader, Pablo Escobar. Heureusement, la ville a quantité d’autres attraits. C’est d’ailleurs une destination parfaite pour Noël, puisque c’est la période de son grand festival de lumières (qui n’a pas grand chose à envier à celui de Lyon) !! D’immenses installations se succèdent le long et même au-dessus du fleuve, et ça attire des foules ! Touristes, familles, jeunes et moins jeunes de toutes parts se promènent sur la berge où règne une ambiance de fête foraine bonne enfant.

Medellin centre et son métro aérien

Medellin centre et son métro aérien

Sur les hauteurs de Medellin

Sur les hauteurs de Medellin

La ville est plutôt agréable, la municipalité fait des efforts pour son développement : elle est équipée depuis peu d’un métro aérien moderne, et même de plusieurs téléphériques qui permettent d’atteindre les quartiers pauvres sur les flancs et hauteurs de la ville. Mag en profitera pour faire son baptême de téléphérique, ce qui nous permettra, à l’occasion d’une ballade au parc Arvi, de voir à quel point les mal lotis sont effectivement mal lotis, et de constater une fois de plus, sur le continent, le fossé qui sépare les pauvres des plus aisés.

Medellin centre, sculpture de Botero

Medellin centre, sculpture de Botero

On ne retiendra pas le centre ville pour ses rares vestiges coloniaux et ses rues grouillant d’une foule assez dense, mais plutôt pour ses grandes sculptures en bronze qui ornent la place principale; 23 oeuvres offertes par l’artiste Fernando Botero natif de la ville, que l’on découvrira lors de la visite du musée d’Antioquia dont une partie lui est dédiée. Pour les amateurs de fleurs, la ville possède aussi un superbe jardin botanique avec une vaste collection d’orchidées.

Et puis Medellín, c’est là où nous fêtons Noël avec Bast et Ju ! Nous passons tout l’après-midi dans la cuisine de l’hostal à élaborer un festin aux petits oignons : le traditionnel champagne de l’apéro laisse la place à des mojitos frais, roulés de saumon fumé à la ceviche de saumon frais aux baies roses en hors d’œuvre, suivi d’un gratin dauphinois gargantuesque accompagné de ses papillotes de poisson et sa sauce au rhum et beurre blanc, et finissons sur un somptueux crumble de mangue glace vanille ! Un petit shit-head et quleques skypes plus tard, nous procédons méticuleusement aux traditionnels déchirages de papier cadeau et clôturons notre veillée sur un bon petit café colombien, un des meilleurs – sinon le meilleur – au monde (et offert à volonté à l’hôtel).

Festin de Noël

Festin de Noël

Enfin, c’est aussi notre première destination dans le pays qui souffre d’une bien mauvaise image, alors qu’il mérite vraiment d´être connu et visité ! Bénéficiant d’un climat tropical, les paysages verdoyants sont superbes ! Les colombiens, épargnés par le tourisme de masse, sont des gens adorables, souriants et au contact chaleureux ! Comme on dit ici : « en Colombie, le risque c’est de vouloir y rester ».