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Le goût, c’est Arequipa !

Globalement, à Arequipa, il y a moyen de bien se régaler.
Nombre de restaurants sont excellents, voire exceptionnels. Citons par exemple, « La Chicha », de Gaston Acurio, qui a la particularité de préparer le cuy, façon canard laqué chinois (premier service), ou encore, « Le Zig-Zag », restaurant de spécialités « Alpandines »… Par exemple, on peut y déguster une fondue aux fromages des Andes et des Alpes!
Notre habitude là-bas, c’est de dévorer leur pierrade de viandes sur pierre volcanique…
Sinon, pour la vie de tous les jours, il y a les chifas (restaurants chinois péruviens), les sandwiches, les beignets… et autre trucs gras… Par contre, on a fait l’impasse sur la photo du plat que l’on mange le + souvent… j’ai nommé le « RIZ-FRITES »… ce sera pour une autre fois!

Stupeur et tremblement(s)

La semaine dernière, nous avons essuyé une petite secousse sismique à Arequipa. Bon, bien sûr ce n’était pas la première fois que nous sentions la ville trembler, mais en revanche, c’était la première fois où nous notions quelque chose en pleine journée.
Car, si il y a des « temblors », comme on les appelle ici, quasi quotidiennement, ils peuvent facilement se confondre avec un camion qui passe dans la rue, ou un jacky dans sa super coccinelle décapotable, les basses de son autoradio à fond, faisant vibrer les vitres… C’est pour ça que jusqu’à présent, nous avions seulement ressenti quelques secousses dans le calme de la nuit. Mais la semaine dernière, vers midi, le ronflement bien reconnaissable s’est amplifié rapidement… et a duré… duré… au moins une minute !

Se réfugier dans un endroit sûr

Se réfugier dans un endroit sûr

Ça peut paraître court comme ça, une minute, mais ça semble une éternité quand on commence à flipper! Pour ma part, j’ai filé me réfugier dans les toilettes (parce que c’est la zone la plus sure de la maison), pendant que Kim, le stoïcisme incarné, s’emparait de son appareil photo (on ne sait jamais, le toit qui s’écroule, ça peut être un scoop sur le blog !).
Bon, finalement rien de grave, rien ne s’est écroulé, les stylos n’ont même pas roulés sur le bureau.
Après des recherches sur internet, nous avons appris que l’intensité était de 6 sur l’échelle de Richter, et l’épicentre à une centaine de kilomètres de là. Tout de même pas mal, quand on pense au séisme du mois dernier en Italie, qui a fait 8 morts, était d’une magnitude de 5.8 !
A noter, que le séisme le plus important jamais enregistré a atteint la valeur de 9.5, en 1960… C’était au Chili.

La coulée de Yungay

La coulée de Yungay

J’avais donc envie d’aborder le sujet dans un article du blog, car il y a une légère paranoïa ambiante qui fait pleinement partie de notre quotidien… Ici, on évoque fréquemment le « tremblement de terre du siècle », qui devrait bientôt frapper soit Santiago du Chili, soit Lima (ça tombe bien, on est pile poil entre les deux !).
Revenons sur les séismes historique du Pérou – depuis le début du XXe siècle, une vingtaine de plus de 6.8 sur l’échelle de Richter ont été répertoriés – et attardons-nous sur 3 d’entre eux.
Le 31 mai 1970, le tremblement de terre d’une magnitude de 7.8, dont l’épicentre était situé entre Chimbote et Casma, fit 70 000 victimes. Le village de Yungay, fut carrément rayé de la carte, ravagé par une coulée de boue spectaculaire, formée par le décrochement d’une plaque de roche et de glace, qui déferla dans la vallée. 22 000 personnes y trouvèrent la mort instantanément.
Cet événement reste l’une des pires catastrophes ayant touché l’Amérique du sud. Aujourd’hui, le petit village de Yungay a été reconstruit, et l’ancien site fut décrété « cimetière national » par les autorités, avec un mémorial pour les personnes ensevelies en ce lieu.
Si ça vous intéresse, voici une animation de la reconstitution de la tragédie sur cette page.

Le clocher en train de s’effondrer

Le clocher en train de s’effondrer

Le 23 juin 2001, c’est Arequipa qui est frappée. Loin d’être aussi désastreux que celui de Chimbote, le nombre de victimes ne fut « que » de 240, incluant les 70 disparus du Tsunami qui suivit.
Les arequipeños font souvent référence à ce séisme, tous furent extrêmement effrayés durant les 2 minutes que dura la secousse, et les jours suivant, par peur des répliques. Notre somptueuse cathédrale fut amputée de l’un de ses clochers, le monastère Santa Catalina aussi essuya de nombreux dégâts, et surtout, 17 500 maisons furent détruites.
D’une intensité de 8, le dernier séisme violent au Pérou est celui qui frappa les alentours de Pisco le 15 août 2007. Comme ses prédécesseurs, il fut la conséquence du choc de la plaque de Nasca avec la plaque Sud Américaine. La secousse ayant entraîné le développement d’un tsunami, une vague de 2 a 3 mètres de hauteur frappa ainsi le sud de la péninsule de Paracas, heureusement quasiment inhabitée. Dans le site de Lagunilla, la vague est localement montée à 6 m, entraînant des embarcations à plus de 2 km à l’intérieur des terres. La catastrophe tua plus de 500 personnes, et fut un désastre sanitaire les mois qui suivirent en raison de l’étendue des dommages ayant affecté les habitations.

Ayons confiance !

Ayons confiance !

C’est vrai qu’après un évènement de cette ampleur, la gestion de crise est délicate pour un gouvernement comme celui du Pérou.
Il y a quelques semaines justement, la municipalité de Lima, sous l’impulsion de la maire, Susana Villarán, organisa une grande journée de simulation de séisme.
En effet, un expert en tectophysique et micro-techtonie (de l’université de Montpellier !), prédit un « big one » d’une intensité de 8, dans la capitale avant 2013 !
On estime que si cela arrivait aujourd’hui, on enregistrerait 6000 morts et 30 000 blessés, 200 000 bâtiments détruits. De ce scénario, découlerait 180 milliards de dollars de pertes économiques, soit 75 % du PIB péruvien. Nécessiteraient ensuite entre 10 et 15 années de reconstruction.
Bon, on peut tout de même se rassurer en se disant qu’il n’y a pas de centrales nucléaires au Pérou…

Je ne suis pas une gringa

Voilà, on veut vous faire croire que tout est parfait dans notre nouvelle vie sud-américaine, on publie des photos d’endroits fantastiques, avec des gens qui sourient, et des animaux au poil doux…
Et bien c’est fini, on a décidé d’être un peu honnête et de le dire tout haut : Il y a quand-même des trucs qui nous énervent (bon, OK, surtout moi, parce Kim est toujours très calme ;)).
J’attaque donc la nouvelle catégorie « ça m’énerve » avec un dessin qui décrit ma frustration à ne pas me fondre dans le paysage… Parce que je suis blonde, les gosses dans la rue me disent « Hello », dans les commerces, les gens s’adressent à moi en anglais… vous ne pouvez pas savoir comme ça m’énerve, j’ai vraiment envie de les taper!!! Mais en général, je me retiens, et je fais comme si je ne comprenais pas…

Le Pérou, des animaux et des hommes

La voici, la voilà : la ch’tite vidéo concluant le road trip péruvien en la délicieuse compagnie d’Elvi, Alain et Françoise (on ne voit malheureusement pas trop cette dernière dans le montage… Tu es trop discrète Françoise!).
Le mois passé ensemble était formidable… mais bien sûr trop court. Il m’a paru une semaine (« les jours passent comme des voitures »). Pour nous, enfin l’occasion de découvrir (redécouvrir pour moi) la vallée sacrée, Cuzco, le Machu Picchu… on les avait attendu pour visiter les « hits » de notre nouvelle patrie, et en profiter avec eux, entre deux fous rires, c’était super! Et oui, on a beaucoup ri et j’espère que cette vidéo reflète la bonne humeur ambiante !
Pour la musique, mon choix s’est porté vers une jeune chanteuse péruvienne : Damaris, qui a la particularité d’inclure des refrains en langue quechua! Son travail est la fusion entre la musique traditionnelle des Andes et la pop moderne. Le titre de la chanson « Tusuy Kusun » signifie « dansons ». Enjoy!

Cañon del Colca, fin du road-trip

Pour ne pas changer de notre habitude d’heureux pilotes de 4×4, c’est en dehors des sentiers battus que nous prendrons le chemin du retour à Arequipa. Nous passons par le canyon du Colca en empruntant les routes secondaires, ou plutôt pistes de terre, qui nous permettent de mieux profiter des paysages sauvages qu’offrent les hauts plateaux andins recouverts d’une fine couche de neige fraîchement tombée.

Hormis un pont arraché par les pluies diluviennes nous obligeant un détour par un barrage tout proche, et quelques interrogations quant à l’itinéraire à suivre, nous arrivons sans mal à Chivay, village d’entrée du canyon (ceux qui suivent et qui ont bonne mémoire savent déjà tout grâce à ce très bon article).
Les nuits étant toujours aussi fraîches dans le coin, un passage au marché artisanal nous verra racheter des chaussettes en Alpaga, c’en est presque devenue une habitude…
Après le petit-déj au grand air devant le marché, presque habituel lui aussi, nous partons en découverte des méandres du rio Colca par la piste passant par les petits villages, découvrons qu’ils ont installé un péage et en ont profité pour doubler le prix d’entrée. Un « non merci » et un demi-tour plus tard, nous faisons halte auprès d’une vendeuse d’artisanat sur le bord du chemin, observons les derniers vols de condors de la matinée, et comme nous sommes très urbains, nous ramenons la jeune femme à son village.
Du coup, nous n’aurons pas vu les coins les plus encaissés qui donnent au canyon son air de canyon, mais qu’importe, on aura quand-même aperçu des condors !
On passe faire trempette aux fameux bains thermaux de la Calera – tiens, tiens, là aussi ils ont augmenté les prix – et la température aussi pourrait-on croire, difficilement tenable…
Cette halte verra la fin de notre périple, mais aussi la presque fin de séjour de nos invitées. Une dernière soirée à Arequipa sera l’occasion d’un bon gueuleton à la Chi-Cha, le restaurant gourmet de Gaston Acurio, dont on ne se lassera jamais…