Sélectionner une page

Valparaiso street art

Comme on vous le disait, Valparaiso, c’est très très beau, c’est sans doute une des raisons pour laquelle la ville (la 2e du Chili) fut classée patrimoine de l’humanité par l’UNESCO (encore eux !) en 2003…
C’est encore Pablo Neruda qui en parle le mieux : « Valparaíso, comme tu es inconséquente, tu n’as pas peigné tes cheveux, tu n’as jamais le temps de t’habiller, tu t’es toujours laissé surprendre par la vie. » Le poète chilien y avait élu domicile à la fin de sa vie, dans le charmant quartier de Bellavista… Il y possédait une demeure surprenante, La Sebastiana, qui aujourd’hui est un musée en sa mémoire.
Mais le clou du spectacle dans cette ville, reste les peintures qui se répandent un peu partout sur les murs des maisons… murs en tôle, murs en pierre, en plâtre ou en bois, tout est colorié, dessiné, et la plupart du temps avec talent. C’est à ces fresques qu’est dédié cet album.

Valparaiso, c’est une maison bleue, et verte, et rose, et jaune, accrochée à la colline

Valparaiso, ou « Valpo » pour les intimes, fut la première étape de nos vacances de 15 jours au Chili. On mourait d’envie depuis longtemps de découvrir cette ville, qui avait quand-même terminée finaliste avec Arequipa dans la liste des lieux où nous voulions vivre ! Et franchement, elle nous a tellement enchantés, qu’on se demanderait presque si on ne pourrait pas rempiler pour une nouvelle vie au Chili !
D’autant plus qu’on adore toujours autant les chiliens, encore une fois, nous sommes tombés sur des amours, Luis et Nany, les propriétaires de la pension très familiale (hotel Patagonia) où nous avons établi notre camp pendant 3 jours. On s’est fait chouchouter comme jamais !

Valpo, a un petit quelque chose en plus, c’est indéniable… Déjà, sa construction est singulière : l’immense quartier longeant la baie, qu’on appelle « El Plan », parce que c’est la seule surface plate de la cité, menant à un impressionnant port marchand.
Le tout dominé par les quelques 45 collines sur lesquelles sont accrochées ces fameuses maisons colorées.
Mais encore une fois, ce qui fait la particularité d’un endroit, ce sont ses habitants, et là, les Porteños (comme on les appelle en espagnol) sont carrément expressifs dans le style créatif ! En témoigne l’art urbain, omniprésent sur les murs de leurs maisons: du simple tag aux fresques surdimensionnées, c’est un vaste musée d’art contemporain à ciel ouvert que l’on découvre en déambulant dans les rues étroites, escaliers et autres passages de Valpo.

94% des habitants vivent sur les cerros, dont la plupart sont des quartiers très pauvres, mais toujours colorés ! A contrario, certaines de ces collines sont particulièrement prisées des artistes, comme par exemple cerro Concepción ou cerro Alegre, qui ont sérieusement tendance à se « bobo-iser », avec des bars et hôtels à la mode, boutiques conceptuelles, et galeries d’artistes.
Ajoutons à tout ce charme, un moyen de transport original pour accéder à ces joyeux quartiers perchés : le funiculaire-ascenseur. Construits vers la fin du 19ème-début 20ème siècle, et fonctionnant initialement à la vapeur, 15 d’entre eux sont encore en service aujourd’hui sur les 28 existants.

Vous l’aurez compris, on ne savait plus où donner de la tête dans ce joli bazar, du coup, c’est en mode mitraille qu’on a passé ces 3 jours, nous retrouvant aujourd’hui avec plus de 600 clichés à trier. C’est pourquoi, on vous a préparé 2 articles sur Valparaiso, dont un spécial « grafs »… à voir au prochain épisode.

Recommandations

Excellente pension familiale

Hotel Patagonia
Huito 565, depto.4, Valparaiso
Chambre double + p’tit déj’ : 25 000 pesos
Tel : (32) 2215957

Boire un verre ou bien manger

Almacen nacional
Almirante Montt 402, Cerro Alegre, Valparaiso

Atacama-nifique

Nous en étions donc à Humberstone. Le soir-même, nous prenions le bus de nuit direction San Pedro de Atacama, notre objectif ! C’est le genre de trajet, à confort limité, dont on se passerait bien, cela-dit, on commence à y être habitué… Le réveil en pleine nuit, par contre, n’était pas prévu ! Une heure à poireauter dans le froid pour un contrôle de la douane ! Et la correspondance au petit matin, pour finalement remonter dans le même bus, c’est très drôle… ou pas.

Bref, nous arrivons un peu patraque à San Pedro, et un café plus tard, nous prenons nos quartiers à la Rose d’Atacama, l’auberge qu’on nous a si bien conseillée. Tenu par des Français, l’endroit est un repaire de francophones ! On a tout de suite apprécié le passage de la boulangère et ses baguettes fraîchement sorties du four ! L’accueil d’Aurélien, expatrié depuis 1 an et demi pour monter cette affaire, rend l’endroit d’autant plus sympathique (il raconte d’ailleurs lui aussi son expérience d’expatrié sur son blog).

San Pedro de Atacama est un petit village tout mignon, situé en plein désert à 2500m d’altitude, tout construit en adobe, et dont l’activité principale est résolument tournée vers le tourisme. C’est bien simple, le centre n’est qu’une succession d’agences, bars-restaurants, hôtels, boutiques d’artisanat… et bien-sûr, on entend parler toutes les langues dans ses ruelles…
Il y a une bonne quantité d’excursions possibles pour visiter la région, la plupart à la journée et organisées par les agences. On se rend donc vite compte qu’on ne verra pas tout, vu le peu de temps dont on dispose, mais aussi les tarifs pratiqués…

Pukara de Quitor

Il s’agit d’une forteresse en ruine, sur un site tout prêt que l’on peut facilement atteindre à pied, parfait pour un après-midi. Nous nous passons donc de la petite sieste dont on rêvait tant et prenons la route, bravant les bourrasques de vent qui soulèvent d’épais nuages de sable sur ces terres arides. La ruine en elle-même n’a rien d’extraordinaire, mais la visite s’accompagne de l’ascension d’une colline d’où l’on a une vue imprenable sur les environs et surtout la vallée de la muerte située de l’autre côté !

Vallée de la Luna

Il s’agit d’une autre excursion faisable sans guide, et l’occasion de faire une belle balade à vélo ! Je ne m’étendrais pas sur la beauté des paysages, les photos en témoignent, que l’on peut sans doute qualifier de lunaires, d’où le nom. Dans un petit canyon menant à une grotte, nous rencontrons 3 jeunes français, Léo (voir son blog au ton décalé), Léa et Béné, faisant demi-tour faute d’être équipés de lampe-torche. Qu’à cela ne tienne, nous les invitons à nous suivre. Nous débouchons tous les 5 en peu de temps sur des formations rocheuses recouvertes de sel, et on se met tous d’accord pour admettre que c’est beau. Nous poursuivons ensemble, et partageons avec le même émerveillement la découverte d’autres paysages tout aussi splendides.

Salar de Tara

C’est la seule excursion en groupe que nous faisons. Nous sommes 10 à nous empiler au petit matin dans le véhicule d’Eduardo, le chauffeur-guide, surnommé « el turco », parce que d’origine libanaise, c’est logique… on se rend au milieu de nulle-part, heureusement qu’on est guidé, et puis « el turco » est super sympa, le groupe est cool, et les paysages sont une fois de plus d’une beauté incroyable, rappelant beaucoup ce que nous avions découvert dans le Sud-Lipez bolivien. D’ailleurs, nous passons tout près, la frontière est à quelques encablures.

Le soir-même, Eduardo « el turco » nous fait la joie de nous inviter à un barbecue avec 2 amis à lui, Gustavo le Québécois, et Marcel, chilien comme le prénom ne l’indique pas. Une soirée délicieuse qui restera dans nos mémoires, à partager nos expériences et nos points de vue, à plaisanter et refaire le monde, autour d’un bon feu et quelques bouteilles de leur cru.

Qu’est-ce qu’Iquique ?

Nous sommes des touristes…! Non pas que nous faisons notre boulot en totale dilettante, ou nous reposons en tongues et chemise à fleur sur des transats à longueur de journée… non, non ! Bien que résidant au Pérou, on a le statut touriste au vu de l’immigration, bref, durée de séjour limitée oblige, nous sommes contraints mais ravis aussi, avouons-le, de partir en voyage régulièrement pour viser notre passeport !

Nous sommes donc parti une dizaine de jours au Chili, dont la frontière ne se trouve qu’à quelques heures de chez nous, avec pour but de découvrir la région de San Pedro, petit village isolé dans le désert andin d’Atacama.

Iquique

Nous ne devions y faire qu’une petite halte d’une nuit, mais finalement, nous en avons fait une véritable étape, afin de profiter pleinement des sites à visiter aux alentours. Ville balnéaire, anciennement péruvienne, posée entre l’océan et une dune de sable gigantesque, son centre historique est composé de charmantes maisons colorées du XIXème siècle. La plupart sont restées en bois, et même un trottoir d’époque, en bois lui aussi, a été conservé ! Pour la petite anecdote, nous sommes arrivés un jour férié, à la tombée de la nuit, en pleine finale du championnat de football national, chose que nous ignorions. La ville était complètement déserte, tous les commerces fermés, ce qui a rendu l’endroit plutôt inquiétant alors que nous déambulions à la recherche d’une chambre d’hôtel… d’autant plus que de nombreux panneaux, nous mettant en garde contre les menaces de tsunami, n’étaient pas faits pour nous détendre !

Pica

Ce petit village dans les hauteurs est situé dans une oasis où poussent de nombreux arbres fruitiers. On y a fait une excursion presque uniquement pour y goûter des jus fraîchement pressés ! Quelques vieilles maisons restaurées font le charme de sa rue principale, mais son intérêt essentiel reste tout de même sa piscine thermale alimentée en eau chaude naturelle, creusée à même la roche. Un petit moment de détente qu’on a bien apprécié, tout en discutant avec un papi malheureux de s’être baigné avec son téléphone portable !

Humberstone

Grande curiosité de la région, ce village fantôme, complètement abandonné et perdu en plein désert, est né en 1872 par l’implantation d’une usine d’extraction de salpêtre, par un monsieur du même nom. Le développement rapide de l’activité en a fait une véritable petite ville, qui attira 5000 ouvriers et leurs familles à son apogée. Aujourd’hui, ce site est en ruine, mais présente un témoignage extraordinaire de l’ère industrielle : murs en lambeaux, charpentes rongées, sols recouverts de sable, tôles rouillées contrastant sur un ciel bleu… on déambule dans les rues, les maisons, son école et sa cour de récréation, son théâtre, son marché, sa boulangerie, sa piscine en tôle… on se prend à imaginer la vie qu’il a pu y avoir autour de cette activité unique… ici, une épave de locomotive rouillée, là, une machine pleine d’engrenages dont on ignore la fonction… les fantômes des familles semblent encore hanter les lieux… le soleil de plomb et le vent chargé de sel ont eu raison de ces constructions qui s’érodent au fil du temps. Après épuisement des gisements, les usines ont fermé, et en 1960 les derniers occupants ont quitté le site. Il est déclaré depuis 2005 patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, qui tente de restaurer ce qui peut encore l’être. Mais l’ensemble paraît bien fragile et vulnérable face à l’érosion, le vandalisme, ou un tremblement de terre…

Inouïe Rapa Nui !!!

Vous le savez, nous avons été subjugué par notre (trop court) passage sur l’île de Pâques en février dernier. Les paysages sont formidables à traiter en noir et blanc!
Les contrastes dans le ciel, grâce au nuages harmonieux omniprésents au-dessus de l’île y sont à mon avis pour beaucoup. Et les photos d’alignements de moaïs prennent une dimension quasiment mystique ! Enfin… à mon avis!