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Pucallpa et l’Ucayali

En attendant un récit complet de notre descente en bateau sur l’Ucayali puis sur l’Amazone, on vous propose déjà une large sélection de photos !!
Notre embarcation, le Pedro Martin, est un bateau cargo qui transporte aussi des passagers (jusqu’à 150). Un pont entier sert de dortoir où chacun accroche son hamac à quelques centimètres de son voisin. C’est ainsi qu’on vogue, paisiblement, admirant le paysage, alternant siestes, lecture, pauses repas et discussions avec les locaux, curieux de voir quelques rares touristes venus partager leur quotidien le temps d’un trajet.

Atacama-nifique

Nous en étions donc à Humberstone. Le soir-même, nous prenions le bus de nuit direction San Pedro de Atacama, notre objectif ! C’est le genre de trajet, à confort limité, dont on se passerait bien, cela-dit, on commence à y être habitué… Le réveil en pleine nuit, par contre, n’était pas prévu ! Une heure à poireauter dans le froid pour un contrôle de la douane ! Et la correspondance au petit matin, pour finalement remonter dans le même bus, c’est très drôle… ou pas.

Bref, nous arrivons un peu patraque à San Pedro, et un café plus tard, nous prenons nos quartiers à la Rose d’Atacama, l’auberge qu’on nous a si bien conseillée. Tenu par des Français, l’endroit est un repaire de francophones ! On a tout de suite apprécié le passage de la boulangère et ses baguettes fraîchement sorties du four ! L’accueil d’Aurélien, expatrié depuis 1 an et demi pour monter cette affaire, rend l’endroit d’autant plus sympathique (il raconte d’ailleurs lui aussi son expérience d’expatrié sur son blog).

San Pedro de Atacama est un petit village tout mignon, situé en plein désert à 2500m d’altitude, tout construit en adobe, et dont l’activité principale est résolument tournée vers le tourisme. C’est bien simple, le centre n’est qu’une succession d’agences, bars-restaurants, hôtels, boutiques d’artisanat… et bien-sûr, on entend parler toutes les langues dans ses ruelles…
Il y a une bonne quantité d’excursions possibles pour visiter la région, la plupart à la journée et organisées par les agences. On se rend donc vite compte qu’on ne verra pas tout, vu le peu de temps dont on dispose, mais aussi les tarifs pratiqués…

Pukara de Quitor

Il s’agit d’une forteresse en ruine, sur un site tout prêt que l’on peut facilement atteindre à pied, parfait pour un après-midi. Nous nous passons donc de la petite sieste dont on rêvait tant et prenons la route, bravant les bourrasques de vent qui soulèvent d’épais nuages de sable sur ces terres arides. La ruine en elle-même n’a rien d’extraordinaire, mais la visite s’accompagne de l’ascension d’une colline d’où l’on a une vue imprenable sur les environs et surtout la vallée de la muerte située de l’autre côté !

Vallée de la Luna

Il s’agit d’une autre excursion faisable sans guide, et l’occasion de faire une belle balade à vélo ! Je ne m’étendrais pas sur la beauté des paysages, les photos en témoignent, que l’on peut sans doute qualifier de lunaires, d’où le nom. Dans un petit canyon menant à une grotte, nous rencontrons 3 jeunes français, Léo (voir son blog au ton décalé), Léa et Béné, faisant demi-tour faute d’être équipés de lampe-torche. Qu’à cela ne tienne, nous les invitons à nous suivre. Nous débouchons tous les 5 en peu de temps sur des formations rocheuses recouvertes de sel, et on se met tous d’accord pour admettre que c’est beau. Nous poursuivons ensemble, et partageons avec le même émerveillement la découverte d’autres paysages tout aussi splendides.

Salar de Tara

C’est la seule excursion en groupe que nous faisons. Nous sommes 10 à nous empiler au petit matin dans le véhicule d’Eduardo, le chauffeur-guide, surnommé « el turco », parce que d’origine libanaise, c’est logique… on se rend au milieu de nulle-part, heureusement qu’on est guidé, et puis « el turco » est super sympa, le groupe est cool, et les paysages sont une fois de plus d’une beauté incroyable, rappelant beaucoup ce que nous avions découvert dans le Sud-Lipez bolivien. D’ailleurs, nous passons tout près, la frontière est à quelques encablures.

Le soir-même, Eduardo « el turco » nous fait la joie de nous inviter à un barbecue avec 2 amis à lui, Gustavo le Québécois, et Marcel, chilien comme le prénom ne l’indique pas. Une soirée délicieuse qui restera dans nos mémoires, à partager nos expériences et nos points de vue, à plaisanter et refaire le monde, autour d’un bon feu et quelques bouteilles de leur cru.

Qu’est-ce qu’Iquique ?

Nous sommes des touristes…! Non pas que nous faisons notre boulot en totale dilettante, ou nous reposons en tongues et chemise à fleur sur des transats à longueur de journée… non, non ! Bien que résidant au Pérou, on a le statut touriste au vu de l’immigration, bref, durée de séjour limitée oblige, nous sommes contraints mais ravis aussi, avouons-le, de partir en voyage régulièrement pour viser notre passeport !

Nous sommes donc parti une dizaine de jours au Chili, dont la frontière ne se trouve qu’à quelques heures de chez nous, avec pour but de découvrir la région de San Pedro, petit village isolé dans le désert andin d’Atacama.

Iquique

Nous ne devions y faire qu’une petite halte d’une nuit, mais finalement, nous en avons fait une véritable étape, afin de profiter pleinement des sites à visiter aux alentours. Ville balnéaire, anciennement péruvienne, posée entre l’océan et une dune de sable gigantesque, son centre historique est composé de charmantes maisons colorées du XIXème siècle. La plupart sont restées en bois, et même un trottoir d’époque, en bois lui aussi, a été conservé ! Pour la petite anecdote, nous sommes arrivés un jour férié, à la tombée de la nuit, en pleine finale du championnat de football national, chose que nous ignorions. La ville était complètement déserte, tous les commerces fermés, ce qui a rendu l’endroit plutôt inquiétant alors que nous déambulions à la recherche d’une chambre d’hôtel… d’autant plus que de nombreux panneaux, nous mettant en garde contre les menaces de tsunami, n’étaient pas faits pour nous détendre !

Pica

Ce petit village dans les hauteurs est situé dans une oasis où poussent de nombreux arbres fruitiers. On y a fait une excursion presque uniquement pour y goûter des jus fraîchement pressés ! Quelques vieilles maisons restaurées font le charme de sa rue principale, mais son intérêt essentiel reste tout de même sa piscine thermale alimentée en eau chaude naturelle, creusée à même la roche. Un petit moment de détente qu’on a bien apprécié, tout en discutant avec un papi malheureux de s’être baigné avec son téléphone portable !

Humberstone

Grande curiosité de la région, ce village fantôme, complètement abandonné et perdu en plein désert, est né en 1872 par l’implantation d’une usine d’extraction de salpêtre, par un monsieur du même nom. Le développement rapide de l’activité en a fait une véritable petite ville, qui attira 5000 ouvriers et leurs familles à son apogée. Aujourd’hui, ce site est en ruine, mais présente un témoignage extraordinaire de l’ère industrielle : murs en lambeaux, charpentes rongées, sols recouverts de sable, tôles rouillées contrastant sur un ciel bleu… on déambule dans les rues, les maisons, son école et sa cour de récréation, son théâtre, son marché, sa boulangerie, sa piscine en tôle… on se prend à imaginer la vie qu’il a pu y avoir autour de cette activité unique… ici, une épave de locomotive rouillée, là, une machine pleine d’engrenages dont on ignore la fonction… les fantômes des familles semblent encore hanter les lieux… le soleil de plomb et le vent chargé de sel ont eu raison de ces constructions qui s’érodent au fil du temps. Après épuisement des gisements, les usines ont fermé, et en 1960 les derniers occupants ont quitté le site. Il est déclaré depuis 2005 patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, qui tente de restaurer ce qui peut encore l’être. Mais l’ensemble paraît bien fragile et vulnérable face à l’érosion, le vandalisme, ou un tremblement de terre…

Un an au Pérou, le bilan

Déjà 365 jours, ou 12 mois, ou si vous préférez, une année entière, que nous sommes arrivés en Péruvie ! Donc on s’est dit qu’on allait faire un petit bilan (et un petit resto aussi, mais ça, c’était sans vous !)
Dur dur dur… de faire une synthèse comme… le temps filoche, et nous, on a l’impression de n’être ici que depuis quelques mois (disons moins de 6). On a l’impression de n’avoir rien fait, mais en fait, quand on regarde notre blog… ben si, on en a vécu des choses, la preuve :

– 110 articles publiés, dont :

  • 2369 photos
  • 14 vidéos
  • 7 dessins

En un an, nous avons reçu un peu plus de 6000 visites, dont presque 1200 visiteurs uniques, alors que le blog n’est quasiment pas référencé!
Vous êtes 75 abonnés, et les commentaires laissés sont au nombre de 847 !!!
Et voici le top 5, des plus grands commentateurs, dans l’ordre d’arrivée :

  1. Mam’Irène
  2. Papmam
  3. Maan
  4. Edgar
  5. Sun

 

Nos commentateurs vedettes

Nos commentateurs vedettes

Bravo à vous 5, vous êtes les heureux gagnant d’une magnifique carte postale qu’on s’engage à vous envoyer dans les semaines qui arrivent (depuis notre prochaine destination) !!!
En plus de ça, vous pouvez constater que vous avez le privilège d’être croqués en aquarelle !!!
Alors, heureux ?
Et merci aussi aux autres, qui ont aussi laissé plein de commentaires, le classement était tout de même serré, même si les parents dominent largement…
On relance le concours, et on verra dans 6 mois si le top 5 a changé ? Allez, on fait comme ça !

 

Le duo en vadrouille

Le duo en vadrouille

Entre autres statistiques, on peut dire également que nous avons déjà foulé le sol de 5 pays différents, voire 6 si l’on se permet de considérer que l’île de Pâques est un endroit à part. Ou bien, seulement 4, si la zone de transite de l’aéroport de Guayaquil n’est pas considéré comme faisant partie de l’Équateur… bien évidemment, on ne se dit pas qu’on est allé en Équateur, et ça fait d’ailleurs partie des destinations à prévoir !

En comparant la liste des choses à voir, à celles des choses que l’on a faites jusque là, on n’en est encore qu’à une infime partie… oh, bien-sûr, on ne fera pas tout, mais on aimerait en profiter au maximum, pour ne pas repartir avec trop de regrets.
En faisant le cumul, l’année passée nous a vus nous balader durant 3 mois et demi environ hors d’Arequipa. On avait pour objectif fabuleux de partir en visite 1 mois sur 3, on est donc légèrement en-dessous. Autant vous dire qu’on va se rattraper l’année qui vient ! Car, oui, on rempile pour un an !

Finalement, et c’est bien normal, c’est au Pérou, notre merveilleux pays d’adoption, que nous avons passé le plus clair de notre temps. Alors, que peut-on en dire ?

Arequipa

Arequipa

Déjà, on s’y sent bien. C’est bien pour ça qu’on y reste ! Et puis Arequipa est une ville vraiment agréable à vivre. On ne se lasse pas de son style colonial, ses rues pavées tirées à angle droit, ses bâtisses aux petits balcons en bois qui ne dépassent pas les 2 étages, ses églises, son marché, ses vendeurs ambulants (hmm, le jus d’orange fraîchement pressé), son climat, les Andes en fond de décor… bref, on n’a pas fini de lister ses attraits !
Ensuite, on se plait dans notre style de vie. Et cela bien qu’on passe beaucoup trop de temps devant nos PC, à travailler souvent, mais pas seulement. La liberté des horaires de boulot, c’est un luxe, mais c’est aussi un piège qui nous visse au fauteuil devant notre écran. On ne vous cache pas qu’il nous arrive parfois de rester en pyjama jusqu’au soir…
Et les gens ? De manière générale, ils ont le contact plutôt facile, même si l’on sent une certaine réserve. On ne peut pas dire qu’on se soit vraiment fait des amis, c’est en partie dû au manque d’une véritable vie sociale, mais le peu qu’on connait sont adorables. Une bonne résolution pour l’année à venir serait de s’impliquer d’une manière ou d’une autre, pour rencontrer du monde !
Nos amis et la famille restés au pays nous manquent cruellement, bien-sûr. On regrette de ne pas avoir reçu plus de visites, et on attend avec impatience celles qui sont d’ores et déjà programmées cette année !
Sinon, les progrès que l’on fait en espagnol sont évidents. C’est pas encore super fluide, mais on peut converser d’un peu tout et n’importe quoi avec n’importe qui. Les Péruviens parlent un espagnol très propre, avec parfois du vocabulaire et un jargon bien à eux. Mais toujours est t’il qu’ils prononcent parfaitement les mots, mieux que les Espagnols eux-mêmes !

On se fait assez bien aux particularités de la vie quotidienne ici, même si certaines choses nous paraissent encore bizarres, voire obscures :

  • Le camion poubelle annonce son passage en mettant de la musique au haut-parleur
  • Le taxi coûte entre 4 et 6 s/ (moins de 2€), mais on peut toujours négocier 1 s/ (0,30 €)
  • On peut acheter des cigarettes à l’unité
  • Les boulangeries n’ouvrent pas avant 9h (et le pain n’est pas sensationnel)
  • le yaourt nature n’existe pas !
  • les copies pirates de CD ou DVD sont vendues librement à des prix dérisoires
  • Il est possible de vivre sans compte bancaire ! L’électricité ou l’abonnement de téléphone portable peut se payer en liquide.
  • les chauffeurs font le signe de croix en passant devant les églises
  • la plupart des chiens sont sauvages et errent dans les rues
  • les gens n’ouvrent pas leurs cadeaux d’anniversaire devant les invités
  • ils servent tout le temps du riz avec des frites

Il y a encore tellement de choses à découvrir et à comprendre, que 10 ans ne nous suffiraient sans doute pas… Mais on ne pense pas rester aussi longtemps… Vous nous manquez trop ! Du coup, pour tuer le temps en attendant de rentrer, on va devoir s’occuper toute cette année. Voici ce que nous avons plus ou moins prévu :

  • Les îles Galapagos et équateur
  • Patagonie et Ushuaïa
  • Argentine
  • Virée dans la jungle
  • 2eme passage sur l’île de Pâques

… Et pour bien commencer, dès la semaine prochaine, promenade jusqu’à San Pedro d’Atacama, au Chili… en attendant l’arrivée Pauline prévue le 13 juillet !

Cañon del Colca, fin du road-trip

Pour ne pas changer de notre habitude d’heureux pilotes de 4×4, c’est en dehors des sentiers battus que nous prendrons le chemin du retour à Arequipa. Nous passons par le canyon du Colca en empruntant les routes secondaires, ou plutôt pistes de terre, qui nous permettent de mieux profiter des paysages sauvages qu’offrent les hauts plateaux andins recouverts d’une fine couche de neige fraîchement tombée.

Hormis un pont arraché par les pluies diluviennes nous obligeant un détour par un barrage tout proche, et quelques interrogations quant à l’itinéraire à suivre, nous arrivons sans mal à Chivay, village d’entrée du canyon (ceux qui suivent et qui ont bonne mémoire savent déjà tout grâce à ce très bon article).
Les nuits étant toujours aussi fraîches dans le coin, un passage au marché artisanal nous verra racheter des chaussettes en Alpaga, c’en est presque devenue une habitude…
Après le petit-déj au grand air devant le marché, presque habituel lui aussi, nous partons en découverte des méandres du rio Colca par la piste passant par les petits villages, découvrons qu’ils ont installé un péage et en ont profité pour doubler le prix d’entrée. Un « non merci » et un demi-tour plus tard, nous faisons halte auprès d’une vendeuse d’artisanat sur le bord du chemin, observons les derniers vols de condors de la matinée, et comme nous sommes très urbains, nous ramenons la jeune femme à son village.
Du coup, nous n’aurons pas vu les coins les plus encaissés qui donnent au canyon son air de canyon, mais qu’importe, on aura quand-même aperçu des condors !
On passe faire trempette aux fameux bains thermaux de la Calera – tiens, tiens, là aussi ils ont augmenté les prix – et la température aussi pourrait-on croire, difficilement tenable…
Cette halte verra la fin de notre périple, mais aussi la presque fin de séjour de nos invitées. Une dernière soirée à Arequipa sera l’occasion d’un bon gueuleton à la Chi-Cha, le restaurant gourmet de Gaston Acurio, dont on ne se lassera jamais…